Le collège des présidents du collectif des partis de l’opposition congolaise a proposé la création d’un véritable fonds de combat de 500 milliards de francs CFA permettant de casser les chaînes de transmission du virus, renforcer les capacités infra-structurelles des formations sanitaires et assurer la protection sanitaire des populations.
Dans une déclaration le collège des présidents de cette plateforme politique a fait observer que la gestion efficace de la lutte contre la pandémie du coronavirus requiert l’investissement par l’Etat des moyens financiers suffisants, en vue d’apporter un soutien social aux populations, aider les entreprises en difficulté et intéresser les personnels soignants qui prennent des risques au prix de leur vie.
Ce regroupement politique de l’opposition estime que les 21 milliards de francs CFA de provision annoncés par le Conseil des ministres du 27 mars 2020, sont trop insignifiants, voire ridicule, au regard du coût financier très élevé des actions à entreprendre. Quant au fonds de solidarité de 100 milliards de francs CFA créé par le Président de la République, le rythme actuel de son financement montre que les contributions des donateurs ne permettront pas d’atteindre les 100 milliards de Francs CFA, ce qui n’est pas rassurant.
Pour pallier ces défaillances dans la mobilisation des ressources, les leaders de cette plateforme ont suggéré le rapatriement des recettes d’exportation et de l’argent public logé par certains acteurs politiques et économiques dans des comptes privés à l’extérieur, dont quelques 14 milliards de francs CFA d’excédent budgétaires extériorisés de 2003 à 2014; la réduction du train de vie de l’Etat et l’amélioration de la qualité de la dépense publique ainsi que l’arrêt immédiat du recensement actuellement encours.
Le collège des présidents du collectif des partis de l’opposition affirme que sans la mobilisation effective des 500 milliards de francs CFA du fonds de combat, la lutte contre le Covid-19 restera un slogan enchanteur et une simple opération de communication politique.