Le Coordonnateur régional du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, Jean-Jacques Zam a indiqué le 23 juin à Brazzaville que les acteurs publics ne devraient pas reléguer au second plan les questions environnementales malgré les multiples crises dont sont confrontées les États, car elles pourraient rendre impossible la vie sur terre.
« Depuis 2 ans, les pays du monde, surtout ceux d’Afrique centrale vivent une crise sanitaire accentuée par une crise économique. Les questions environnementales sont reléguées au second plan. Nous sommes venus pour rappeler aux deux présidents des chambres du parlement congolais que ces questions restent toujours d’actualité. Leur non prise en compte fait courir un danger à la planète. C’est aujourd’hui qu’il faut prendre conscience à travers les politiques publiques en y injectant une dose environnementale », a dit Jean-Jacques Zam après son entretien avec le président du Sénat, Pierre Ngolo et celui de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba.
Jean-Jacques Zam a souligné que le groupe intergouvernemental sur les études du climat (GEC) avait publié, il y a quelques jours, un rapport alarmant qui signale que les questions environnementales se poseront avec acuité d’ici à 2050 où la planète sera invivable.
« La survenue des problèmes était annoncée pour 2100, mais le GEC a révisé à la hausse l’hypothèse des difficultés qui vont déstructurer la vie actuelle sur terre à 2050. Les parlementaires réunis au sein du réseau ont pour mission donc d’accompagner les gouvernements et les États dans l’implémentation des politiques publiques qui sont regardantes vis-à-vis de l’environnement », a-t-il poursuivi.
Pour le Coordonnateur régional du Repar, son organisation essaie de tout faire pour que les politiques publiques appliquées dans les pays d’Afrique centrale soient convergentes en matière de conservation et d’environnement. « Nous voulons nous positionner comme une force de proposition et de réflexion dans le domaine climatique sous l’autorité des chefs des chambres parlementaires avec la bénédiction des États. Nous apportons notre contribution à travers les études que nous réalisons et qui permettent aux décideurs gouvernementaux de prendre en compte les problématiques telles qu’elles se posent en matière environnementale », a clarifié Jean-Jacques Zam.
Jean-Jacques Zam a apprécié la mission d’enquête du Sénat qui est allée constater les atteintes à l’environnement orchestrées suite à l’exploitation sauvage de l’or à Kakamoeka, dans le département du Kouilou.
Cette délégation est à Brazzaville pour participer à l’atelier planification et concertation sur la mise en œuvre du plan stratégique du Repar qui se tient du 21 au 25 juin.