Des présumés délinquants fauniques devant la barre à Brazzaville.
Quatre présumés trafiquants, arrêtés en flagrant délit de détention illégale, circulation et tentative de commercialisation de plusieurs produits de la faune, seront à la barre du tribunal de grande instance de Brazzaville ce 7 février.
Deux présumés trafiquants, originaires de la République démocratique du Congo, avaient été arrêtés le 2 octobre 2018 dans le quatrième arrondissement de Brazzaville (Moungali). Ils avaient été pris la main dans le sac avec deux cent soixante baguettes chinoises en ivoire, une centaine de bracelets, colliers et bagues en ivoires, une centaine de pendentifs en ivoire, sept statuettes en ivoire, deux morceaux d’ivoires bruts et trois peaux de panthères. Des produits dont la provenance serait la ville de Kinshasa en RDC.
Deux autres présumés trafiquants, cette fois-ci du Congo-Brazzaville, avaient été interpellés, le 31 octobre 2018, à Talangaï dans le sixième arrondissement de Brazzaville, avec deux pointes d’ivoire, sectionnées en quatre morceaux, pesant au total une vingtaine de kg. Ces ivoires proviendraient de Mossaka dans le département de la Cuvette. Ils dissimuleraient les Ivoires dans les sacs de foufou, ce, pour tromper la vigilance des services de contrôle le long du trajet Mossaka-Brazzaville. Ces deux prévenus sont connectés à un grand réseau des trafiquants d’ivoire déguisés en pasteurs déjà arrêtés pour les mêmes faits en 2017 et sévissant non seulement dans le département de la Cuvette mais aussi dans d’autres localités de la République du Congo jusqu’en RDC.
Ces quatre présumés délinquants fauniques vont comparaître ce 07 février 2019 pour les réquisitions et plaidoiries. Ils avaient déjà tous reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ils avaient été interpellés par les éléments de la gendarmerie nationale et de la direction départementale de l’Economie forestière de Brazzaville avec l’appui du PALF (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage). Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme conformément aux textes réglementant ce secteur. Le verdict portant sur ces deux affaires ne saurait tarder.
En République du Congo, l’éléphant et la panthère font partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.
En outre, l’article 27 de la loi N°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».