Des produits congelés vendus à bas prix et dans des conditions inquiétantes
La vente de produits congelés en détail au marché Total dans le 2ème arrondissement Bacongo, par exemple, prend de plus en plus de l’ampleur. Sur les tables et dans les brouettes, exposés aux mouches, poussière et soleil, des petits tas de côtes de porc, des côtes de bœufs, des pieds de porc, des dos de poulets, des ailles de poulet, des cuisses de poulets, des rognons et bien d’autres sont proposés à des prix très bas pour le bonheur de tous.
Pour attirer les clients, les commerçants proposent les tas de leurs produits à 500 francs CFA, 400 francs CFA, 300 francs CFA voir 200 francs CFA. Le rabais de ces prix leur permet de vite écouler la marchandise.
« Nous avons pris l’initiative de vendre en morceau tous les produits importés pour que ceux qui n’ont pas la possibilité d’acheter un poulet entier ou un kilo de cuisse de poulet, puissent manger ces aliments avec ce qui offre leur moyen financier », indique Roger Le brave, vendeur au marché Total.
Les produits importés provenant des pays étrangers dominent sur les étalages des marchés de Brazzaville. « Nous préférons vendre ces produits parce que la population les consomme beaucoup. Les produits locaux coûtent trop chers », poursuit-il.
« Nous vivons actuellement une période difficile. Le peu que l’on gagne ne nous permet pas d’acheter un kilo de viande à 3.000 francs CFA ou 2.500 francs CFA dans les boucheries. Nous préférons recourir aux tas de viande à 500 francs CFA, 250 francs CFA sur les tables dans le marché », précise de son côté Nada, une cliente.
D’autres par contre expriment leur réticence pour acheter ces aliments exposés à l’air libre et abandonnés souvent aux mouches. « Ces aliments mis à la disposition de la population dans ces conditions provoquent des maladies comme la fièvre typhoïde et d’autres indispositions », s’indigne Jean Mapanya, tenancier d’une boucherie au marché dit Kolelas.
« Les tas de viande passent toute une journée sur les étalages du marché. Quand ils ne sont pas vendus, le lendemain ils sont encore proposés aux clients. Le mieux serait d’acheter les aliments dans des lieux appropriés », ajoute-t-il.