Des propriétaires de parcelles à Kintélé s’opposent à la construction d’un mur par la garde républicaine

Le président du collectif des propriétaires de terrains à Kintélé Péage, Gaston Guy Métoule a confirmé le 5 mai à Brazzaville que leurs parcelles de terrain étaient acquises en bonne et due forme auprès des propriétaires fonciers. Les 250 acquéreurs de ce site ont manifesté contre la spoliation de leurs parcelles par la garde républicaine.

« Nous demandons au président de la République d’intervenir pour qu’il fasse arrêter les travaux pour que nos terrains ne soient pas spoliés par la garde Républicaine qui a déjà engagé la construction du mur de clôture de sa caserne », a dit Gaston Guy Métoule.

Pour lui, la construction du mur de clôture rendrait difficile l’accès dans ce quartier pour certains propriétaires dont les parcelles sont situées de l’autre côté précisément sur les versons.

Dans une déclaration, lue par Rossy Najdam Obia, le collectif des victimes de parcelles menacées par la garde républicaine dénonce donc la décision du responsable de la garde républicaine, car, poursuit-il, le mur de clôture dépasse les limites de la surface de la caserne et prend en otage certaines parcelles acquises à la sueur de leur front.

Le collectif se réfère à l’article 23 de la Constitution, qui stipule que « les droits de propriétés et de succession sont garantis. Nul ne peut être privé de sa propriété pour cause d’utilité publique moyennant une juste et préalable indemnits, dans les conditions prévues par la loi ».

Propriétaire de terrain, Patricia Viviane Eleka a expliqué que cela faisait près d’un mois qu’ils se déplacent sans une suite favorable. « De ma première parcelle acquise vers le stade de Kintélé, je n’ai jamais été indemnisée et voilà que celle-ci ne cesse de me faire courir. Seul le couple présidentiel pourra nous aider à trouver une solution adéquate à ce problème », conclu-t-elle.

« Cette affaire a déjà entraîné la mort de plus d’une personne et je ne voudrais pas être la énième victime. Que deviendraient mes 8 enfants sans moi ? » s’est-elle interrogée.

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