La desserte en eau et électricité butte encore
Le ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Serge Blaise Zoniaba a soumis le 21 juin à Brazzaville, à l’occasion du Conseil des ministres, un projet de loi portant Code de l’eau et un autre portant sur l’électricité, en vue de l’amélioration des performances de ces deux secteurs sociaux dont les services sont très défectueux.
Au cours de cette réunion présidée par le Président de la République Denis Sassou N’guesso, le chef du département de l’Energie et de l’hydraulique a expliqué que ces textes avaient pour finalité d’aider l’Etat à réguler au mieux des deux ressources essentielles pour la vie quotidienne des populations. D’autre part, il a souligné que ces projets de décrets avaient pour objectif immédiat d’aider au renforcement des capacités des acteurs techniques et économiques actuels et futurs dans ces secteurs, en permettant le renforcement de l’offre d’eau et d’électricité, tant en quantité qu’en qualité.
Pour Serge Blaise Zoniaba, la combinaison de ces deux textes et le projet de décret donnait une palette élargie de solutions de gouvernance des deux secteurs, et ce afin d’améliorer leurs performances à un moment crucial où l’Etat et ses partenaires notamment privés, doivent conjuguer des efforts afin de consentir les investissements nécessaires à leur modernisation.
En dépit de ces réformes engagées dans ce secteur appelé à offrir des services aux populations, ces dernières sont encore confrontées à des pénuries tous azimuts d’eau et d’électricité. Une situation qui serait due à la gouvernance des entreprises d’Etat qui sont en contreperformances permanentes. Le Premier ministre Clément Mouamba avait annoncé à juste titre l’audit de ces deux sociétés.
Le budget de l’Etat a prévu 112 milliards de francs CFA, pour l’eau et l’électricité ainsi que les services connexes. Après le succès de l’emprunt obligataire en fin 2016 qui a permis au Congo de gagner quelque 193 milliards de francs CFA, le gouvernement a dégagé la bagatelle de 15 milliards de francs CFA essentiellement pour l’électrification de la zone de Maloukou au nord de Brazzaville.
Lors de la présentation de vœux au couple présidentiel, le ministre Zoniaba avait déclaré que les travaux d’envergure dans les secteurs d’énergie et de l’eau démarreraient en avril de cette année. Ce qui contribuera à améliorer significativement la desserte en eau et en électricité.
Or, la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) et la Société nationale d’électrique (SNE), buttent encore à proposer des services de qualité aux consommateurs qui ne cessent de se plaindre à ce sujet. Ce malgré d’énormes investissements de l’Etat dans ces deux secteurs, avec notamment la construction du barrage hydroélectrique d’Imboulou, l’augmentation des capacités de l’usine de Djiri. Les efforts des pouvoirs publics auraient été sapés par les gestionnaires de ces sociétés à cause d’une gestion scabreuse et dont les résultats ne sont pas appréciés par les consommateurs qui sont les vrais bénéficiaires des politiques publiques.