Deux accusés des crimes fauniques en attente de leur sort à Ouesso
Le Tribunal de Grande Instance de Ouesso dans la Sangha rendra, sauf changement de dernières minutes, le 26 juillet ses verdicts dans deux affaires portant sur la criminalité faunique.
La première affaire est celle d’un sujet congolais, d’origine camerounaise arrêté le 4 juillet à Pokola, en flagrant délit de détention et circulation illégale de neuf pointes d’ivoire, représentant cinq éléphants massacrés. L’arrestation de Mahamad Abdou a été l’œuvre d’une collaboration entre la direction départementale de l’Economie forestière de la Sangha et des éléments de la gendarmerie nationale avec l’appui du projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.
Mahamad Abdou serait un trafiquant d’ivoire notoire. Il passerait ces commandes d’ivoire auprès des équipes de braconniers en forêt, puis utilise sa boutique comme couverture afin de revendre à ses clients. Clients, provenant non seulement des villes du Congo, mais aussi des pays frontaliers, notamment le Cameroun. Pokola serait le centre de stockage des pointes d’ivoire avant-vente.
Ce dernier avait reconnu les faits qui lui sont reprochés à savoir : la détention et circulation illégales de neuf pointes d’ivoire, mais aussi la présomption d’abattage de cette espèce animale intégralement protégée (éléphant).
La seconde affaire dont le délibéré est prévu pour cette même date du 26 juillet, concerne le cas Gbetnkom Mohamed, de nationalité camerounaise, poursuivi pour détention et circulation illégales, complicité de détention des trophées issus des espèces animales intégralement protégées. Il s’agit des écailles de pangolin géant, des ivoires, d’une peau de panthère et des plumes de perroquets. Ce dernier avait été appréhendé, le 2 juillet à Ouesso par les éco-gardes du Parc national Odzala-Kokoua.
Ces espèces animales citées ci-dessus sont menacées de disparition et protégées par la loi de 2008 sur la préservation de la faune et des aires protégées et d’autres textes d’application comme l’arrêté de novembre 1991 de la République du Congo. L’article 113 de cette loi stipule : « quiconque aura abattu, importé, exporté ou fait transiter sur le territoire national, les espèces protégées et/ou leurs trophées, est passible d’une peine pouvant atteindre cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de FCFA ».