Deux présumés délinquants fauniques, ressortissants de République démocratique du Congo (RDC), ont été arrêtés le 2 octobre à Brazzaville, en flagrant délit de détention illégale, circulation et tentative de commercialisation de plusieurs produits de la faune.
Ils ont été pris la main dans le sac avec 260 baguettes chinoises en ivoire, une centaine de bracelets, colliers et bagues en ivoire, une centaine de pendentifs en ivoire, sept statuettes en ivoire, deux morceaux d’ivoire bruts, et trois peaux de panthère.
L’arrestation a eu lieu à Moungali, dans le quatrième arrondissement de Brazzaville par les éléments de la gendarmerie et de la direction départementale de l’Economie forestière de Brazzaville, grâce à l’appui du PALF (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage).
Ces produits proviendraient de Kinshasa en RDC. Ils vivent exclusivement du trafic des produits de la faune entre la RDC et la République du Congo. Les prévenus passeront devant le Procureur de la République pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice congolaise. Ils encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.
Au cours des dernières années, le trafic des espèces fauniques au monde est devenu plus organisé, plus lucratif, plus mondialement répandu, et plus dangereux que jamais avant. Un rapport publié par Wildlife conservation society (WCS) déclare que les éléphants des forêts d’Afrique ont décliné de 62% en 10 ans. Ce même rapport ajoute que chaque 15 minutes, en moyenne un éléphant est illégalement abattu sur le continent africain pour nourrir une demande insatiable en ivoire. Le commerce illégal des produits de la faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde.
En République du Congo, l’éléphant et la panthère font partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».