Deux présumés trafiquants d’ivoires arrêtés à Dolisie

Il s’agit de deux trafiquants de nationalité congolaise (40 ans et 28 ans) arrêtés le 29 août à Dolisie, dans le Niari, par les agents de la direction départementale des Eaux-et-forêts et de la gendarmerie nationale grâce aux informations et appuis du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage. Ils ont été pris en flagrant délit avec huit pointes d’ivoires coupés en 21 morceaux. Le tout fait environ 45 kg.

Ces individus seraient des grands trafiquants d’ivoire dont la source d’approvisionnement de ces produits serait le Gabon. L’un de ces prévenus serait le fournisseur et l’autre un chauffeur assurant le transport de ces ivoires du district de Banda jusqu’à Dolisie, la ville où la vente devrait se faire auprès des clients potentiels.

Les deux délinquants arrêtés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, à savoir la détention, le transit et la tentative de commercialisation de 21 morceaux d’ivoire, soit huit pointes d’ivoires, représentant environ cinq éléphants tués. Ils seront déférés à la maison d’arrêt de Dolisie en attendant leur procès au cours duquel ces prévenus vont répondre de leurs actes devant la justice congolaise. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.

Cette arrestation traduit la volonté du Congo qui s’est engagé à protéger ses ressources naturelles conformément aux textes réglementant ce secteur. Cette volonté du Congo a été une fois de plus démontrée en 2015 lors de la Conférence Internationale sur l’exploitation illégale et le trafic illicite des produits de la faune et de la flore sauvage d’Afrique tenue à Brazzaville. Conférence au cours de laquelle, le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso et son homologue tchadien, Idriss DébyItno, avaient assisté à la destruction par le feu à un stock frauduleux de cinq tonnes de pointes d’ivoire.

Vu l’ampleur de la pression qui pèse sur les éléphants, l’implication de tous pour dénoncer des trafiquants auprès des autorités compétentes et l’application rigoureuse de la loi congolaise en matière de crime faunique deviennent des actions très importantes pour la lutte contre le braconnage et le trafic des produits fauniques.

L’éléphant fait partis des espèces intégralement protégées en République du Congo. L’article 27 de la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées dispose : «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».

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