Dinga Dzondo et la communauté des pratiques échangent sur les enfants de la rue

La ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Dzondo a reçu le 6 avril à Brazzaville, une délégation des membres de la communauté des pratiques des travailleurs sociaux et éducateurs spécialisés, œuvrant dans la gestion de la situation des enfants en rupture familiale.

Conduite par le responsable de programmes à Apprentis Auteuil, Jean Dzene et Joseph Bikie Likibi, coordonnateur du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (REIPER), cette délégation est venue évoquer avec la ministre des Affaires sociales la rencontre annuelle de la communauté internationale de Pratiques et de savoirs (CPS) sur les enfants en situation de rue qui s’est tenue du 3 au 7 avril à Brazzaville.

C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Promotion, respect et mise en œuvre des droits de l’enfant en République du Congo», lancé officiellement le 16 juin 2016, à la célébration de la journée de l’enfant africain, que la première édition de la rencontre annuelle de communauté internationale de pratiques avait été initiée.

Cette communauté regroupe une vingtaine de structures d’accueil et de prise en charge des enfants, réparties dans une dizaine de pays du monde. Elle fait bénéficier aux organisations membres des expériences afin de diversifier les interventions et de partager des pratiques et des outils dans l’accompagnement des enfants en situation de rue.

Pour cette deuxième édition, la rencontre de Brazzaville a planché sur l’éducation affective relationnelle et sexuelle des enfants en situation de rue. Les copistes ont donc partagé leurs expériences et leurs outils sur cette question qui doit être abordée par des intervenants sociaux du fait de sa complexité et du tabou qui l’entoure dans chaque culture. Les participants à cette réunion ont également les outils consensuels en vue de la construction d’une mallette commune sur les interventions en faveur de cette couche vulnérable.

La communauté de pratique de Brazzaville est animée par Marie-Teresa Donini Ferretti, Conseillère Qualité à Apprentis d’Auteuil  et Carcel Minouch Ngangoué, coordonnatrice Adjointe du Centre de santé ASI.

Pour la ministre des Affaires sociales, l’initiative des responsables et animateurs des structures de prise en charge des enfants en situation de rue est à louer. « Nous encourageons ce que vous faites dans vos pays respectifs. Votre appui dans la prise en charge des enfants et des jeunes est à saluer », a indiqué Antoinette Dinga Dzondo, rassurant ses hôtes de la disponibilité du gouvernement congolais à appuyer les efforts des organisations de la société civile dans la mise en œuvre de leurs activités en faveur des enfants.

Elle a demandé à la délégation d’engager une réflexion sur certains nouveaux faits sociaux occasionnés par le modernisme et les technologies de l’information et de la communication, le cas des bébés noirs et nimbistes. «Il faut arrêter la propagation de ces phénomènes de société qui n’honorent pas notre pays», a- t-elle dit.

Apprentis d’Auteuil est un partenaire privilégié de la communauté des pratiques et de savoirs et du REIPER. Apprentis d’Auteuil est une fondation catholique reconnue d’utilité publique qui a été créée en 1866. Mais, depuis plus d’une vingtaine d’années, cette association œuvre pour l’éducation, la formation et l’insertion des enfants en grande difficulté et particulièrement les enfants en situation de rue.