Le président de l’intersyndical du Centre hospitalier et universitaire, Victor Bienvenu Kouama a dénoncé le 4 février à Brazzaville une mauvaise gestion de la structure dont la direction est assurée par un management canadien. Ces allégations sont réfutées par l’inspecteur général de la Santé, professeur Richard Bileckot qui estime que le CHU est engagé dans une phase avancée de recherche des solutions.
Le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville est confronté, depuis près de 10 ans à de nombreuses difficultés de fonctionnement. Cet établissement sanitaire peine à prendre en charge les soins des populations. Cette crise qui ne fait que s’accentuer jusqu’à maintenant a conduit l’intersyndical, le collectif des médecins et cadres du CHU à exiger la résiliation pure et simple du contrat avec l’équipe canadienne.
Pour ces agents, l’équipe canadienne, de connivence avec le ministère de la Santé, ont détourné les fonds alloués par l’Etat au CHU en 2019 à hauteur de 1,6 milliards de francs CFA.
L’inspecteur général de la santé, le Pr. Richard Bileckot a pour sa part récusé ces assertions estimant qu’en dépit de la crise économique, l’Etat a versé 1,5 milliards de francs CFA de subvention trimestrielle. Ces fonds ont permis d’engager des réformes au niveau de certaines structures du CHU.
Le Pr. Richard Bileckot a laissé entendre que ces changements seront visibles dans quelques années et ils sont impulsés par le gouvernement, qui entend faire du CHU un cadre sanitaire où le patient est au cœur des préoccupations du professionnel de santé.
Bien avant l’arrivée de l’équipe canadienne, le ministère en charge des grands travaux avait lancé les appels d’offre pour la réhabilitation du réseau hydraulique du CHU, dont les travaux seront exécutés d’ici juin de l’année en cours.
Les réformes au CHU ne peuvent se faire sans les professionnels de santé. Fort de cela, le ministère de la santé est disposé à échanger avec l’intersyndical, afin d’aplanir toutes ces divergences, a-t-il relevé.