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Dix présumés trafiquants des produits fauniques ont comparu à Owando et Sibiti

Poursuivis pour présomption d’abattage, détention et circulation illégales des trophées d’espèces animales intégralement protégées, une dizaine de prévenus, tous de nationalité congolaise, ont comparu le 9 mai devant la cour d’appel d’Owando pour les uns et le 11 mai au tribunal de grande instance de Sibiti pour les autres.

 Les arrestations de ces dix présumés trafiquants des pointes d’ivoire et écailles de pangolins géants  qui s’inscrivent dans le cadre de l’application de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées au Congo, avaient été l’œuvre des agents des différentes  directions départementales des Eaux-et-forêts de la Cuvette et de la Lékoumou, ainsi que des services de la gendarmerie, avec l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).

A Owando dans la Cuvette, il s’est agi à la cour d’appel de cette ville, de la quatrième comparution des prévenus Jaques Konga, Léandre et Daniel Ngassay, arrêtés le 14 septembre 2017 en flagrant délit de détention, circulation illégales et de tentative de commercialisation de six pointes d’ivoire. Ces trois prévenus vivent exclusivement du trafic d’ivoire. L’un d’eux serait un sculpteur d’objets en ivoires et les deux autres (père et fils) seraient des fournisseurs de ces produits. Le verdict portant sur cette affaire sera connu sous peu.

A Sibiti dans la Lékoumou, trois audiences portant sur la criminalité faunique ont également été programmées au tribunal de grande instance de cette ville. La première est relative à l’affaire Luc Chardin Moussa, Jean Bernard Madzou et Amour Nguembe Moungala, arrêtés en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire, le 25 novembre 2017. La deuxième affaire a porté sur le cas Jitel Otika et Forlin Kipono, interpellés le 8 mars toujours à Sibiti, en flagrant délit de détention et circulation illégales de trois pointes d’ivoire et d’un sac d’écailles de pangolins géants. La troisième enfin concerne le cas Stills Matala Mbakou et Eudes Ebonambo, poursuivis pour présomption d’abattage d’éléphants. Ces derniers avaient été appréhendés, le 27 novembre 2017 à Zanaga dans la Lékoumou.

Au Congo, la protection de la faune et de la flore sauvages est régie par la loi de 2008 sur la préservation de la faune et des aires protégées et d’autres textes d’application comme l’arrêté de novembre 1991, portant protection absolue de l’éléphant, ainsi que l’acte de 1991 de la conférence Nationale Souveraine, interdisant l’abattage de l’éléphant dans le pays.

De même, la législation nationale, conformément à l’article 113 alinéa 6 de la loi 37-2008 de 2008, prévoit une peine d’emprisonnement jusqu’à cinq ans et cinq million de FCFA maximum d’amende contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur au Congo.