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Eloi Tsila, un coiffeur qui n’envie point le fonctionnaire

Tenancier d’un salon de coiffure pour homme, « Grand père » de son vrai nom Fabrice Eloi Tsila, a confié à VOX qu’il gagne bien sa vie avec son métier de coiffeur et n’a pas envie de travailler à la fonction publique.

Situé sur l’avenue Matsoua à Bacongo avec son salon, Fabrice Eloi Tsila se prend totalement en charge avec son métier de coiffeur. « Mes recettes journalières sont estimées à plus de 20.000 francs CFA. Si vous faites la somme du mois, je n’ai rien à envier à un fonctionnaire. Avec ce que je gagne je supporte toutes les charges de l’atelier et du personnel », dit-il.

Arrivé à Brazzaville après avoir obtenu son baccalauréat à Kinkala dans le département du Pool, Fabrice Eloi Tsiba avait déjà vu l’avantage du métier qu’il avait en main par rapport à ce qu’il pouvait tirer avec sa bourse à l’université. « Etant dehors, sans être dans un salon, je gagnais déjà 10.000 francs CFA par jour. Je me suis dit entre 30.000 francs CFA de bourse et les 300.000 francs CFA par mois, j’ai fait le choix de ne plus aller à l’école pour me lancer dans la coiffure », a-t-il poursuivi.

Aujourd’hui, le salon de « Grand père » compte deux succursales. Un salon situé à Moungali et un autre en face du CEG de l’Amitié. Il se vante d’avoir même une voiture qui lui permet d’aller effectuer les coiffures à domicile. Il a même pris deux crédits, un de 4 millions de francs CFA qu’il a remboursé en 12 mois et un autre de 3.500.000 francs CFA qu’il a réussi a remboursé en 8 mois. Sa seule déception est le manque de confiance des banques qui ne peuvent pas leur accordé le crédit. Seul l’établissement de micro finance fonds d’actions mutuelles (FAM) qui lui a accordé le crédit.

Il donne aujourd’hui l’emploi à plus de 5 jeunes et permet aussi à plusieurs autres de se former au métier de coiffeur. « J’ai déjà formé plus de 20 jeunes qui sont aujourd’hui propriétaires de leurs salons de coiffure. J’ai formé aussi quelques jeunes femmes à ce métier », confie-t-il.