Enfin des textes pour les Zones économiques spéciales

Le gouvernement a adopté le 5 avril, au cours d’une réunion du conseil des ministres organisée à Brazzaville, les tout premiers documents créant les Zones économiques spéciales au Congo. L’Etat marque ainsi un grand pas dans la création des ZES et la sécurisation des investissements qui vont y être faits par des partenaires étrangers.

Pendant longtemps, le gouvernement n’a pu se faire une idée claire et nette de ce que seront les ZES dans leur gestion et leur fonctionnement. Il faut des textes juridiques clairs définissant ces nouveaux espaces, mis en place pour porter la diversification de l’économie congolaise. Les premières copies transmises au secrétariat général du gouvernement par le ministre Alain Akouala Atipault, avant sa brève éviction du gouvernement, n’avaient pas rapidement suivi la procédure pour être programmées à l’examen du conseil des ministres. Cette fois-ci, ces textes ont été directement portés par le Premier ministre Clément Mouamba.

Le Premier ministre a d’ailleurs indiqué, au cours de cette réunion, que le projet soumis à l’examen du conseil était un texte d’exception, en ce qu’il crée les conditions dérogatoires au droit commun susceptibles de faciliter l’arrivée d’investisseurs déjà motivés et qui frappent d’ores et déjà la porte de notre pays.

Le gouvernement est donc favorable à la création d’une Agence de planification, de promotion et de développement des zones économiques spéciales. Etablissement public à caractère industriel et commercial administré par un conseil d’administration et géré par une direction générale, l’agence est placée sous la tutelle du ministère en charge des Zones économiques spéciales, et a pour objectif de planifier, développer et superviser la promotion desdites zones.

Le ministre Akouala a toujours estimé que la mise en œuvre des ZES permettra au Congo de créer suffisamment de l’emploi pour la jeunesse. Lorsque les ZES atteindront leur vitesse de croisière, elles créeront jusqu’à 100.000 emplois. C’est pourquoi le président Denis Sassou N’Guesso a demandé à ses ministres de porter ce projet.

Le Congo va créer quatre zones économiques spéciales. Il s’agit de  la zone de Ouesso, la zone bi-pôle Oyo-Ollombo, la zone de Brazzaville et la zone de Pointe-Noire. Malgré les avancées importantes enregistrées sur la zone de Brazzaville, à Maloukou où le gouvernement a construit un complexe industriel, Pointe-Noire est plutôt bien partie pour accueillir la toute première ZES du Congo. Des partenaires économiques chinois sont prêts à y apporter des financements nécessaires à la construction de cette zone économiques.

Basée essentiellement sur le pétrole, l’économie congolaise n’est toujours pas diversifiée, malgré les bonnes intentions des autorités. L’or noir constitue toujours et à plus de 90%, le principal produit des exportations du pays. Il alimente à plus de 60% le budget de l’Etat. Mais l’industrie pétrolière n’emploie pas plus de 5.000 personnes au Congo. Sans compter que la crise pétrolière est également passée par là.

Les ZES sont donc une solution pour le développement des secteurs hors pétrole, notamment dans l’agroalimentaire. La production dans les zones économiques pourrait à la fois servir à la consommation nationale et surtout aux exportations dont la balance reste très déséquilibrée pour le Congo.

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