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Enfin une loi contre la traite des personnes !

Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Ange Aimé Wilfrid Bininga a indiqué le 8 avril à Brazzaville que la loi sur la lutte contre la traite des personnes venait combler le vide juridique qui existait au Congo pour permettre aux instances habilitées de réprimander ces actes.

« A travers cette loi portant lutte contre la traite des personnes, le Congo s’inscrit dans une dynamique universelle lancée par les Nations Unies contre l’esclavage moderne. Notre pays est considéré comme une terre propice aux activités liées à la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants », a souligné Ange Aimé Wilfrid Bininga lors de la plénière à l’Assemblée nationale.

Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones a argumenté que ces pratiques étaient entreprises dans le pays parce que le droit congolais ne prévoyait pas des textes réprimandant et punissant ces actes. Du fait de la ratification le 12 mars 2012, du protocole additionnel de la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, il était nécessaire que le Congo transpose dans le droit interne les dispositions judiciaires.

S’appuyant sur les dispositions des articles 125 et 143 articles de la Constitution, il a signifié que la traite des femmes et des enfants aux fins d’exploitation à la prostitution figurait parmi les crimes transnationaux et nationaux qui menacent dangereusement la sécurité intérieure des Etats et considérée comme crime international.

Devant la représentation nationale, Ange Aimé Wilfrid Bininga a fait savoir que ce phénomène n’appartenait pas à la culture congolaise. « Le Congo n’ayant pas une disposition appropriée, certains profitaient de ce vide juridique pour perpétrer ces actes dans notre territoire national ».

Quelques députés ont salué l’initiative du gouvernement de faire évoluer la juridiction interne, afin qu’elle soit en norme avec le droit international en la matière, préconisée par les Nations Unies.