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Enième grève des enseignants de l’université Marien Ngouabi

Enième grève des enseignants de l’université Marien Ngouabi

Le Collège intersyndical de l’université Marien Ngouabi, observe à nouveau un mouvement de grève dans tous les 11 établissements de la première université publique du pays. Le mobile de la suspension des cours lié à plusieurs réclamations socioprofessionnelles, dont la plus impérieuse, les arriérés de trois mois de salaires.

L’université Marien Ngouabi est à nouveau plongée dans une grève, effective dans toutes les facultés et les instituts sous tutelle. A la faculté de Lettres Arts et sciences humaines la cour est vide. Le mouvement de grève déclenché  par les plateformes syndicales de l’université est observé par les enseignants, aussi par les étudiants, qui sont inscrits dans la même dynamique, pour revendiquer pour leur part, le paiement de la bourse et l’amélioration des conditions d’apprentissage.

Enseignant à la FLASH au département de langue vivante étrangère, Abraham Ngalouo, est  venu attendre midi pour aller récupérer ses enfants à l’école, soutient la grève, mais n’épouse pas les procédures du Collège intersyndicale habitué à suspendre la grève, après le paiement de salaires, alors que leur cahier de charges contient plusieurs autres revendications hormis la rémunération du personnel enseignant et non- enseignant.

« Je demande aux collègues chargés de la gestion de l’intersyndical de l’Université Marien Ngouabi d’être sérieux, d’éviter de faire de la politique dans la conduite des mouvements syndicaux. C’est devenu une habitude de déclencher une grève et la levée, après un accord conclu avec le gouvernement lié au paiement d’un mois de salaire ; alors que les heures supplémentaires et autres primes ne sont pas versées depuis plusieurs années, y compris les prestations des vacataires. Ils répondront un jour de leurs actes devant la nation congolaise », a-t-il fait savoir.

 Vianel Mboussi étudiant  à la Faculté des lettres, des arts et des sciences et humaines (FLASH), au département de Géographie s’est dit surpris  du climat délétère qui prévaut suite à la grève.

La réalité est encore pire à la scolarité centrale. Des pièces des étudiants qui doivent présenter différents concours ont déjà passé plus d’un mois sans signature, à cause de la lenteur administrative, accentuée par la grève du personnel enseignant et non enseignants. Ce qui fait que  les étudiants et autres demandeurs des pièces à la scolarité centrale devraient encore attendre jusqu’à la levée de la grève, pour être en possession des documents administratifs délivrés par cette entité. D’ailleurs, les responsables de cette entité ont pris des dispositions  nécessaires, en affichant une note, pour renseigner les demandeurs des services, du mobile justifiant la fermeture de leurs bureaux.

La grève illimitée lancée par le Collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi, concomitamment avec celle des étudiants, enfreint au fonctionnement efficient de cette alma mater publique, avec pour incidence sur la formation des futures cadres du pays.