L’enquête Fortification Rapid Assessment Tools (FRAT) a débuté le 9 décembre à Brazzaville, la mise en œuvre des actions concrètes pour passer à la fortification de la farine de manioc. Cet aliment de grande consommation au Congo permettra avec, la fortification de contribuer à l’amélioration de la santé de la population.
Cette mise en œuvre a vu le jour lors de l’atelier du point d’achèvement de la phase théorique du processus de fortification. Les participants ont recommandé au cours de ces assises l’amélioration des conditions de stockage de cet aliment, le renforcement des capacités des micro-producteurs et des entreprises dans la maitrise du processus de fortification de la farine de manioc et l’industrialisation de la production de la farine de manioc, communément appelée «Foufou».
Consommée à 66,2% par les Congolais, la farine de manioc est un aliment vecteur pour la fortification en vitamine tel le fer, le zinc et le complexe B, indique une étude.
A l’ouverture de cet atelier, le directeur du cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Economie et du développement du secteur privé, Jean Raymond Dirat, a fait savoir que l’Afrique centrale connait une augmentation de 143,7% de sa population malnutrie pour la période de 2014-2016. Au Congo, ce taux reste encore très élevé. Il est de 61,9%, pour toutes les formes de malnutritions.
La malnutrition a fait l’objet de sensibilisation et de plaidoyer pour les participants à l’atelier sous régional de «repositionnement institutionnel» afin de lutter efficacement contre ce fléau. Le rapport FRAT se focalise sur les mesures à prendre pour mettre fin à la malnutrition sous toute ses formes d’ici 2030, comme le recommandent les objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Selon les résultats de l’EDS (2011-2012), 67% d’enfant de moins de 5 ans souffrent d’anémie au Congo. Ce taux a atteint 85% chez les enfants de 6 à 8 mois et 54,2% chez les femmes en âge de procréer (15 à 49 ans). En plus, 25% des enfants d’âge préscolaire souffrent de carence en vitamine A.
Le gouvernement du Congo a pris des initiatives en vue de lutter contre les carences en micronutriments, a indiqué Jean Raymond Dirat. Avec l’appui de l’UNICEF et du PAM, les autorités ont développé une stratégie nationale de lutte contre les carences en micronutriments et ont initié l’enquête FRAT.