Le président Denis Sassou N’Guesso a demandé le 5 avril à Brazzaville à la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, de prendre les dispositions nécessaires pour faire face à l’épidémie de diarrhée qui sévit à Liranga dans la Likouala et qui, selon le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla, a déjà causé 18 cas de décès.
D’après les services de Santé dans ce département, l’épidémie s’est déclarée depuis fin mars. Il s’agit des cas de diarrhée qui frappe un nombre impressionnant de malades. Et 18 parmi eux seraient morts de cette maladie. Le gouvernement affirme avoir mis en place un plan de riposte afin d’estimer les besoins immédiats en produits de santé. Ce plan prend en compte les besoins en médicaments, en réactifs et en consommables, souvent en manque dans les circonscriptions sanitaires des départements.
Début avril, une équipe de médecins, d’hygiénistes et de logisticiens, s’est rendue à Liranga pour assister les populations. L’équipe aurait constaté la présence d’une autre cause de cette flambée de mortalité, se manifestant par une forte poussée de fièvre avec des douleurs articulaires sans diarrhée. Ce qui pourrait relever d’une endémie palustre. Pour le gouvernement, les 18 décès seraient causés par ces différentes pathologies.
Outre la prise en charge thérapeutique immédiatement effectuée sur des cas présentant des symptômes sévères, et la collecte de données biologiques sur les cas suspects, le gouvernement a également opté pour une campagne de communication de proximité auprès des populations. « La sensibilisation des populations aux mesures d’hygiène individuelles devrait se faire par le biais des chefs de quartiers », a indiqué Thierry Moungalla.