La FECODHO se bat pour les droits des Congolais

Le coordonnateur de la Fédération congolaise des droits de l’homme (FECODHO), Germain Céphas Ewangui, a profité, le 8 décembre à Brazzaville, de la célébration prochaine de la 69ème journée de la déclaration universelle des droits de l’homme pour évoquer les acquis et les faiblesses de son organisation, mais aussi de la situation globale des droits de l’homme au Congo.

Au titre des acquis de la FECODHO, le coordonnateur Ewangui a inscrit la mission de sensibiliser l’opinion au texte des 30 articles des droits de l’homme voté par les Nations-Unies. Ce afin que le Congolais connaisse ses droits et ne demeure plus un sujet, mais devienne un citoyen conscient de ses droits pour mieux se défendre face aux abus. « Les populations conscientes de leurs droits gagnent en légitimité », a révélé  Christian Bouanga, un juriste.

Sur la question des détenus politiques  congolais, la FECODHO, organe de plaidoyer qui vient en appoint aux décisions prises par les pouvoirs publics a déjà entrepris trois rencontres avec des autorités. Depuis, un compromis reste à trouver car, a signifié le secrétaire général de cette organisation, Maître Modeste Mbossa, le délai de détention politique est estimé à quatre mois seulement. Mais sa durée est parfois due à d’autres aspects inattendus qui s’ajoutent après incarcération. Entre autres éléments, le port d’armes à domicile, a-t-il-expliqué. Toutefois, le ministère de l’Intérieur a été saisi, le procureur de la République pour ne citer que ceux-là. Les droits de l’homme est un combat de longue haleine, a dit Mbossa.

Quant à la fermeture temporaire de l’Université, la crise économique au centre de ce débat n’est pas un prétexte certes mais du moins, une conséquence, a-t-il fait savoir.  Des mécanismes sont en train d’être menés pour pallier cette situation inconvenable. Le secrétaire a fait exhorté à la prise de conscience à mettre en valeur non le côté instinctif mais raisonnable qui pose la problématique, conduit à l’analyse des faits pour être réaliste. 

Abordant les faiblesses,  la FECODHO a reconnu  que les actes ratifiés mis à la disposition des populations ne relèvent pas toujours  d’une injonction  gouvernementale mais des populations elles-mêmes. D’où s’imposent des difficultés de pouvoir intervenir.        Par ailleurs, le coordonnateur a avoué que la situation financière de la fédération qui ne bénéficie d’aucun appui de  la part du gouvernement est problématique  pour fonctionner de façon plus optimale.

69 ans après la déclaration universelle des droits de l’homme, le coordonnateur  a dit que le Congo qui a adhéré à l’essentiel des conventions  est encore préoccupé par la question de la violence et l’atteinte aux droits de l’homme. Certains écarts à savoir les  décisions iniques, les traitements iniques qui engendrent  des  impunités déconcertantes sont à éradiquer. Il est temps que les droits de l’homme quittent les documents  sinon les discours pour devenir  une réalité, a conclu Céphas Gervais  Ewangui.

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