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Ferréol Gassackys rend hommage à Paul Pascal son père

Sous son pardessus d’écrivain, Ferréol Gassackys le député de la 3ème circonscription de Poto Poto  a présenté le 11 juin à Brazzaville, son roman intitulé «Paul Pascal Gassackys, mon père». Une œuvre littéraire biographique qui retrace la singularité de son père, son côté séducteur, son amour envers les siens, sa générosité, mais aussi l’histoire de l’époque coloniale. Parmi les valeurs prônées par cet illustre disparu, figure la méritocratie. 

« On aurait pu écrire des milliers de pages sur cette qualité qui se perd dans notre société où hélas, la médiocrité est malheureusement plus abondante que la méritocratie. Ce monsieur qui avait sans doute de nombreux défauts mais qui avait également des qualités à mon sens essentielles  devrait servir d’exemple pour un certain cheminement », a indiqué l’auteur Ferréol Gassackys à la présentation et dédicace de son livre.

Ferréol Gassackys a poursuivi que son père devait sa ténacité pour le travail  à son mentor « le vieux » Nestor Ongoly, ancien cadre auréolé, vivant dans l’opulence à l’époque coloniale. Il gardera cette rigueur,  ira de concours en concours  jusqu’à traverser les frontières pour  gagner l’occident avec dignité.

 Mais l’auteur, dans son livre, a déploré quelques déficiences dont le plus saillant est son éloignement à la culture  de sa souche. Il a affirmé corrigé depuis, ce manquement qui a fait de lui un adepte de la perestroïka culturelle. « La manière dont il nous avait  encadrés, nous avait éloignés de ce côté-là, de cette tradition, de ces valeurs. Et moi, en prenant de l’âge, je me suis rendu compte que c’est essentiel dans la vie d’un homme. Il faut connaître ses racines », a-t-il fait savoir.

Le départ de ‘’Peskidou’’ pour les uns, et ‘’PPG’’ pour les autres, avait en effet poussé Ferréol Gassackys à plus de maturité. Répétant les propos d’un de ses proches,  l’écrivain Obambe Gakosso a appuyé que lorsqu’on perdait une mère,  on devenait orphelin, mais lorsqu’on perdait un père, on devenait un homme.

Comme Marcel Proust qui, ayant mordu dans la madeleine un matin a vu sa mémoire ressasser le passé pour donner inspiration au premier volume de son ouvrage « A la recherche du temps perdu », Ferréol Gassackys a trouvé dans des lettres de  son père découvertes bien après sa mort, une correspondance au passé riche de souvenirs, de secrets des plus profonds. L’auteur y tire une bonne partie de son, alors qu’il nageait vers ses 64 ans en l’an 2000.

Pour l’auteur, Paul Pascal Gassackys, mon père est le fruit indéniable des efforts consentis par plusieurs familles qui ont su apporter leurs témoignages à ce chef-d’œuvre multidimensionnel. Cet imaginaire réel vu par le critique Rosin Loémba où le narrateur auteur  cède parfois la place à l’auteur-narrateur  est un mémoire collectif.