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Le FESPAM n’a jamais eu de cadre juridique

Le commissaire général du Festival panafricain de musique (FESPAM), Gervais Hugues Ondaye a déclaré le 15 février, au cours d’une réunion tenue à Brazzaville avec les opérateurs culturels, que 22 ans après, le FESPAM n’avait toujours pas de cadre juridique. Cette révélation a été faite à seulement cinq mois de la cérémonie d’ouverture de la 11e édition de ce festival panafricain.

Hugues Ondaye a expliqué que son institution n’avait toujours pas de cadre juridique. C’est-à-dire jusqu’à jour, le FESPAM qui a fait danser autant d’Africains n’a pas d’accord de siège avec le Congo, encore moins d’acte constitutif. Le Congo n’est jamais reparti vers l’Union africaine pour obtenir tous ces documents. «Notre FESPAM, 22 ans après, nous venons de le découvrir, n’a pas un cadre juridique conforme aux exigences d’une institution panafricaine. C’est-à-dire, le FESPAM aujourd’hui n’a pas d’existence juridique. Le personnel qui travaille au FESPAM n’a pas de statut. Vous comprendrez la difficulté qui est la nôtre pour évoluer dans une institution qui n’a pas de fondement pour en faire une grande institution panafricaine», a déploré Hugues Ondaye.

Selon le commissaire général du FESPAM, c’est seulement sur la base de la confiance que les employés exercent dans ses bureaux. C’est dans ces conditions que Hugues Ondaye a entamé une série de réformes au sein de l’institution panafricaine. La dernière réunion du comité de direction a examiné et adopté un code artistique, un code scientifique, un règlement intérieur des sessions du comité de direction, un plan de communication, une charte graphique et  une nomenclature budgétaire. Ces documents permettront à la 11e édition du FESPAM d’améliorer ses prestations.  

Hugues Ondaye a informé les artistes que le code artistique leur était avantageux, car il permettra aux musiciens d’être performants avant de prétendre se produire au FESPAM. La mesure qui interdit la prestation successive au FESPAM a reçu une grande ovation de la part des musiciens. En effet, le code scientifique interdit à un musicien ou groupe de musique d’être présent dans deux éditions successives. « Comment permettre aux autres artistes d’évoluer si on invite les mêmes artistes à chaque édition ? De même on ne peut pas commercialiser les œuvres du FESPAM si les mêmes artistes interviennent chaque fois», a souliogné le commissaire général.

Il a aussi informé les artistes que les cachets des méga stars seront donnés en fonction de la cotation en vigueur. Pour les amateurs et les autres catégories, le cachet sera uniformisé pour tous les prestataires quel que soit le pays.

Un artiste musicien de l’orchestre traditionnel moderne Bana Ba téké, a apprécié la communication du Commissaire général du FESPAM. Pour Alexis Pini Moba, il y a un grand changement dans l’organisation et la tenue du FESPAM.  « On venait seulement prester au FESPAM et repartir sans savoir pourquoi. Or, aujourd’hui, nous avons appris que nos prestations à cette fête de la musique devraient nous permettre de nous faire connaitre et de lancer notre carrière musicale », a-t-il dit. 

Gervais Hugues Ondaye a fait cette communication devant des acteurs culturels pour leur donner l’information sur les avancées dans les préparatifs de la 11e édition du FESPAM qui se tiendra à Brazzaville du 8 au 15 juillet prochain. Bien que le FESPAM ne soit pas encore doté d’un cadre juridique, il a affirmé que son institution est bien avancée dans les préparatifs de cette édition, qui est la première de sa carrière. Le FESPAM va recouvrer sa dimension populaire avec la multiplication des scènes dans Brazzaville. Une façon de rapprocher le FESPAM avec les populations.