Une foire culinaire et artisanale fait grise mine à Brazzaville
La première édition de la foire culinaire et artisanale de Brazzaville ouverte le 8 février au Cercle Sony Labou Tansi n’attire pas de monde. Plusieurs fois reportée, la fois culinaire fait grise mine, selon les exposants et les visiteurs.
Annoncée depuis le 2 février, la foire culinaire et artisanale de Brazzaville a effectivement démarré une semaine après et devra se tenir jusqu’au 25 mars prochain. L’exposition semble ne pas être partie du bon pied. Avec sa quinzaine de stands déjà consignés à une semaine de l’ouverture, les occupants ont plutôt du mal à s’installer, quoique les barbecues sans vie, disposés çà et là, témoignent de l’arrivée prochaine des occupants.
C’est le cas de l’ «Espace Coller la petite », de « La place des artistes chez GEA » et bien d’autres stands encore où, plus d’une cinquantaine de chaises autour des tables en plastique venues de la brasserie du Congo attendent tristement les consommateurs de bière. Deux couleurs dominent la place : le bleu ciel des chaises et tables griffées « Primus » et le vert jaune de la « Ngok ».
L’ambiance est pourtant festive, mais l’absence des clients sur les lieux fait que tous ceux qui arrivent, à compte-goutte d’ailleurs, laissent transparaître de l’hésitation
D’autres stands étaient jours en construction à quelques jours de l’ouverture de la foire. Ils devraient rejoindre ceux qui sont déjà installés, à l’instar de « Binta », de « Kim’s TaTa », de « Elsy Jessica », « Les retrouvailles chez Benic Achem », « Espace loupé Joviale » qui n’ont pas voulu prendre le train en marche.
A la foire culinaire et artisanale de Sony Labou Tansi, le savoir-faire est mis en valeur. Du fumet des grillades aux bouillons sauvages, la concurrence devrait être rude au lancement des épreuves. Tout comme un vrai « bouillon des bouillons par des bouillants » où cuisses et ailes de poulets, brochette de viande et de gésiers, poisson de mer, cotis de porc, ratatouille de légumes, bouillon de viande de chasse, haricot, « saka-saka », riz cantonné, banane frite, manioc, feront régulièrement le menu.
Pas un moindre artiste dans les parages. Jusque-là, pas un cuistot étranger en tablier et bonnet blanc, en dehors de Binta, une ressortissante de République démocratique du Congo, qui par jour, avoisine une recette de 40.000 francs CFA par vente. Le prix des plats, est comme à l’accoutumée : 500 francs la brochette, 1000 francs la cuisse ou les ailes de poulet, 1500 francs les cotis de porc.
Les vendeuses, sourire bon enfant, se voient dans l’obligation d’aborder les clients. A la limite, l’on dirait qu’elles se les disputent. Il faut reconnaître que les vendeurs de la place, pour la plupart des femmes, ne désespèrent pas malgré ce « désert ».