Fortunat Ngolali ovationné à la rédaction de Vox après 48 heures de détention
Le journaliste évoluant au groupe de presse Vox Médias, Fortunat Brony Ngolali a été libéré le 4 juin en début d’après-midi à Brazzaville, après avoir passé 48 heures de détention dans les geôles de la gendarmerie nationale située à Bacongo dans le deuxième arrondissement. Il a été soupçonné par un député du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) d’avoir fuité sur sa page Facebook, au travers d’un enregistrement, une concertation entre un haut cadre du PCT et des jeunes élus. Le journaliste nie toutes ces accusations. Le procureur de la république qui l’a entendu quelques heures avant sa libération, n’a également retenu aucune charge contre lui.
Fortunat Brony Ngolali a été accueilli par ses collègues de service dans une ambiance chaleureuse dans laquelle se sont mêlées émotions et joie de voir le coordonnateur de la rédaction télévision de Vox retrouver son droit le plus légitime qui est la liberté.
Le journaliste, qui n’a pas jugé important de revenir sur les faits de son arrestation, a exprimé sa gratitude au président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, à la corporation journalistique et surtout aux instances dirigeantes de Vox qui n’ont ménagé aucun effort pour obtenir sa libération.
« En tant que journaliste, il faut s’attendre éventuellement à ce genre de situation vu que le journalisme est un métier à risques », a indiqué Fortunat Bronny Ngolali.
S’expliquant sur son malaise dans les geôles, il a fait savoir qu’il a eu une crise d’hystérie et contrairement au bruit véhiculé dans les réseaux sociaux, il n’a pas été dans un état comateux. « J’ai été conduit et traité dans de bonnes conditions à l’hôpital des armées Pierre Mobengo où j’ai passé deux à trois heures par là », a-t-il précisé.
Le directeur général de Vox Médias, Arsène Séverin Ngouela, a laissé entendre que la libération de Fortunat Brony Ngolali n’a pas été du tout facile. A ce sujet, il a remercié lui aussi le président du CSL Philippe Mvouo qui, une fois de plus, vient de s’investir énormément pour libérer un journaliste de la presse locale.
Déplorant les conditions de détention au Congo, il s’est enfin prononcé pour justifier le silence observé par Vox Médias relatif à l’arrestation de son agent, Fortunat Brony Ngolali.
« Vox n’a jamais abandonné son journaliste, les démarches ont été entreprises depuis le premier jour où il a été interpellé par les gendarmes », a indiqué Arsène Séverin Ngouela.
Arsène Séverin Ngouela a appelé les officiers de police judiciaire à intérioriser la loi 08 qui concerne les journalistes. Les diffusions des articles ne sont pas traitées par le code pénal. « Ce sont des questions spécifiques qui nécessitent d’être traitées devant les juridictions habilitées », a-t-il dit.
Il a déploré la procédure d’arrestation du journaliste de Vox qui a été appréhendé dans un taxi le conduisant à son domicile, quelques minutes après qu’il ait quitté les locaux de Vox, son lieu travail.
A cette occasion, Arsène Séverin Ngouela a exhorté son journaliste à surpasser ce préjudice qui lui a été causé tord, sans pourtant qu’il soit l’auteur de cette fameuse diffusion.
Présenté devant le procureur de la République, aucune charge n’a été retenue contre Fortunat Brony Ngolali qui a finalement été libéré en début d’après-midi.