Le directeur général de Parasol Assurances Conseils, Fortuné Raoul Mokono a quasiment taillé son destin dans les assurances. Il y a sept ans, il débarquait dans la filière avec une Maitrise en Histoire et une Licence en langue Française. Rien donc ne le prédestinait à ce métier. Aujourd’hui, il tient un réseau de clients diversifiés et entretient des agences à Brazzaville.
Cousu de gros diplômes de lettres, Fortuné Raoul Mokoko n’a malheureusement pas pu se taper une place au soleil. C’est grâce aux éphémères et incertaines prestations dans les écoles privées qu’il tente de survivre dans la misère d’un sans-emploi. Il lui a fallu se plier pendant six mois aux exigences de formation au métier d’assureur chez Assur le Millénaire pour se retracer un nouveau destin. Et il décroche un premier contrat chez Loïc Assurances.
Taciturne, Fortuné est pourtant bien à l’aise dans ses fonctions actuelles de directeur général. Les sept années passées chez Loïc Assurances en tant que producteur et chef d’agence-Bifouiti à Brazzaville, l’ont bien forgé. Tout le boulot passait par lui. Il assurait la production des contrats et la cotation, en sus de ses responsabilités de chef d’agence. Aujourd’hui, à la tête de Parasol, sa propre société, il gère comme sur les roulettes.
Fortuné, l’ancien diplômé sans emploi, a donné du travail à six Congolais qui exercent chez lui à Parasol Assurances Conseils. Des stagiaires venant de divers instituts apprennent également les ficèles du métier d’assureur.
Parasol Assurances compte déjà deux agences à Brazzaville, dont l’une à Bacongo qui abrite la direction générale. La deuxième agence se trouve à Talangaï. Quelque 3.000 clients constituent le réseau dont la gestion se fait aisément avec l’appui de son associé, Pascal Ahouiassou. Une clientèle variée qui vient souscrire aux différents produits. Les assurances maladie, automobile, scolaire, incendie, tout risque chantier, multirisque professionnel individu, responsabilité civile professionnelle, reviennent le plus souvent dans ses ventes. Ce qui lui fait un chiffre d’affaires annuel de plus de 60 millions de francs CFA.
« Il n’est facile de trouver des clients dans un pays comme le Congo où les habitants n’ont pas encore compris l’importance de l’assurance. Nous sommes obligés d’aller vers les potentiels clients, dans les garages, écoles, entreprises, pour leur faire comprendre la nécessité de s’assurer », explique M. Mokono, soulignant que « pourtant, les assurances constituent une couverture de risques dans pratiquement tous les domaines d’activités de la vie ».
En dépit des efforts qu’il faut fournir pour engranger le plus de contrats, Fortuné Raoul Mokono se dit heureux d’avoir choisi ce métier qui lui permet de prendre soin de sa famille nombreuse. D’où son invite aux jeunes congolais, à ne pas négliger ce métier.
Pour lui, les affaires marchent plutôt bien. Il s’apprête d’ailleurs à ouvrir une troisième agence à Brazzaville, précisément à Bifouiti. Le jeune assureur lorgne déjà le marché de Pointe-Noire, la capitale économique.