Francine Ntoumi met en garde contre l’automédication pour le paludisme
La présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale, le professeur Francine Ntoumi a révélé le 25 avril à Brazzaville que l’automédication était l’un des moyens qui rendait les souches parasitaires solides aux médicaments antipaludiques.
« Souvent les gens ont l’habitude de prendre des produits sans connaitre l’ampleur de la maladie. Lorsque ce médicament, souvent inapproprié, rencontre le parasite, ce dernier double sa carapace pour lutte contre ce produit. Ce qui fait que le parasite devient de plus en plus résistant contre d’autres médicaments », a indiqué Francine Ntoumi lors d’un entretien avec Vox.
Elle a indiqué que pour réduire le taux de contamination, il fallait expliquer aux citoyens leur responsabilité dans la résistance et mettre sur le marché des nouvelles combinaisons de produits à la portée de la population pour mieux faire face à ce fléau.
« En ce qui concerne la prévention, nous avons mis en place un traitement préventif intermittent chez la femme enceinte que nous évaluons pour voir s’il est efficace. Nous surveillons la souche parasitaire afin de détecter le niveau de résistance des antipaludiques », a fait savoir Francine Ntoumi.
Pour apporter sa pierre à l’édifice dans la lutte contre le paludisme, la Fondation congolaise pour la recherche médicale multiple des efforts dans la formation continue des techniciens de laboratoire dans le diagnostic du paludisme et met à leur disposition des outils appropriés pour déterminer la densité parasitaire pour la fiabilité des chiffres ou résultats.
A cet effet, elle a décoré trois meilleurs techniciens de laboratoire sur le diagnostic du paludisme qui travaillent dans le département des Plateaux. Le premier a reçu une enveloppe de 500 mille francs CFA, le deuxième 250 mille francs CFA et le troisième 150 mille francs CFA.