Francine Ntoumi sensibilise les élèves sur le paludisme

La présidente de la Fondation congolaise sur la recherche médicale, Francine Ntoumi, a indiqué le 26 mai à Brazzaville, devant les élèves du complexe scolaire Camara Laye, que le paludisme étant une maladie des pays pauvres, aucune fibre pharmaceutique ne voudrait donc s’investir dans la recherche pour l’éradiquer.

Francine Ntoumi a souligné que la recherche sur le paludisme nécessite beaucoup de moyens financiers. « Les grandes firmes pharmaceutiques ne veulent pas y consacrer des moyens financiers parce qu’elles se disent que les pays pauvres ne pourront pas acheter le vaccin, une fois trouvé », a-t-elle notifié.

La biologiste moléculaire  « Quand vous prenez les médicaments, le parasite mute en développement les mécanismes pour lutter contre les principes actifs et résister au traitement. Dites donc aux parents de ne prendre les médicaments que quand la maladie se déclenche », a-t-elle averti.

Francine Ntoumi poursuit sa campagne de sensibilisation des élèves, surtout la jeune fille, sur l’importance de la carrière scientifique. Elle a manifesté son inquiétude de voir qu’elle est aujourd’hui seule à faire de la recherche au Congo. « Peu de femmes s’intéressent aux matières scientifiques. J’aimerais que certaines m’accompagnent et me rassurent qu’elles prendraient la relève après », a-t-elle expliqué.

Francine Ntoumi a conseillé les jeunes élèves à ne pas cultiver le complexe d’infériorité ou de sexe. « Il ne faut pas que vous pensez que ceux qui réussissent ce ne sont que les garçons. Tout le monde à la capacité de comprendre les matières scientifiques. Il faut simplement avoir la volonté de travailler et tout marchera. Vous me voyez, je suis la première à avoir amené le laboratoire de recherche moléculaire à l’université Marien Ngouabi, mais je suis une femme », a-t-elle fait savoir.

Félix Ludovic s’est dit satisfait de l’exposé et de l’expérience de Francine Ntoumi. « Je félicite son abnégation et je crois que je conseillerais aux filles et à d’autres garçons de laisser tomber le complexe et faire carrière dans les matières scientifiques. C’est vrai que je suis en terminal littéraire, mais cela n’empêche pas qu’à l’avenir que je puisse m’intéresser aux matières scientifiques, on ne sait jamais », a-t-il souhaité.

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