Dans la lettre circulaire n°00005 du 14 janvier, la ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, a alerté les responsables des formations sanitaires qui devaient intensifier les contrôles en raison de la flambée des maladies diarrhéiques causées par la présence de la salmonella enterica dans les ailes de poulets de marque « Wipasz ». Du côté du ministère de commerce et des approvisionnements c’est encore un silence radio.
Dans cette lettre, Lydia Mikolo rapporte que c’est la délégation de l’Union européenne qui a alerté le ministre du Commerce et de l’approvisionnement sur la présence dans les ailes de poulets de marque ‘’wipasz’’ de la salmonella enterica qui est à l’origine des diarrhées, des crampes abdominales et des fièvres.
« Tenant compte que les germes mis en cause sur les aliments sont à l’origine des flambées des maladies diarrhéiques, le ministère de la santé attire l’attention des professionnels de santé d’approfondir l’anamnèse chez les patients suspects », a-t-elle précisé.
Cette promptitude du ministère de la Santé tranche avec le silence du ministère du commerce et de l’approvisionnement, au risque et péril des populations qui restent dans l’ignorance totale du danger qui traîne dans leurs casseroles tous les jours.
Pour le nutritionniste Josephat Dépaget, cette annonce doit être prise au sérieux et devrait dicter un comportement de prudence chez les consommateurs et les vendeurs.
« Il est souhaitable, par prudence de s’abstenir de la consommation des cuisses de poulets puisqu’il est actuellement difficile de reconnaître les ailes de poulets incriminées. Les grossistes et les détaillants ont besoin d’être mieux édifiés pour éviter un traumatisme. Ce serait souhaitable que la tutelle du commerce en informe mieux les commerçants et les consommateurs par le biais des associations de consommateurs », a-t-il expliqué.
Au marché Total où les ailes de poulets se vendent normalement, les commerçants et même un des responsables des vendeurs de Makélékélé ignorent tout du danger sanitaire que fait planer une certaine marque de ailes de poulets en vente dans les chambres froides, les, les boucheries et les étals des marchés congolais.
« Nous continuons à vendre et les populations continuent à acheter les ailes de poulets sans problème. Nous attendons que le gouvernement nous donne plus de précisions et surtout qu’il arrête l’importation des ailes de poulets qui causent les diarrhées. Sans quoi nous continueront à vendre les ailes de poulets dans l’ignorance », a déclaré Adèle Fouéti.
Au regard de cette confusion, le gouvernement, par le biais du ministère du commerce et de l’approvisionnement devait communiquer au sujet de ce danger d’intoxication alimentaire en interdisant l’importation des ailes de poulets incriminées, afin de mettre à l’abri les populations.