Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Henri Djombo s’est dit le 24 janvier à Brazzaville déterminé, avec le soutien financier de la Banque mondiale, à faire du secteur agricole un pilier essentiel de l’industrialisation et du développement du Congo. Il s’git pour le ministre d’Etat de réduire les importations des produits alimentaires, estimées à plus de 400 milliards de francs CFA chaque année.
Pour le ministre Djombo qui s’exprimait à l’occasion du lancement du mois de l’Agriculture, « l’émergence et la diversification de l’économie ne peuvent s’appuyer que sur le secteur rural pour assurer l’essor économique durable du Congo ».
L’agriculture congolaise est encore en phase d’autosubsistance, et a besoin de l’apport financier d’autres donateurs et bailleurs de fonds en vue d’amener le Congo à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la transformation et à l’exportation de ses produits agricoles vers les marchés mondiaux, à la création d’emplois décents et durables.
Pour atteindre ces objectifs, le membre du gouvernement a énuméré entre autres, la mise en place des systèmes productifs et intensifs par la mécanisation agricole, l’électrification et l’irrigation des principaux bassins de production, le stockage des produits, l’utilisation des fertilisants, des produits phytosanitaires et des semences à haute productivité ; la promotion des fermes agricoles, pastorales et aquacoles privées de taille industrielle, des appuis techniques aux petits exploitants ruraux à travers les agences nationales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, chargées également d’appuyer les structures de recherche développement, de démonstration et de vulgarisation.
Aussi, a-t- il salué la coopération entre la Banque mondiale, l’une des institutions qui allouent ses financements au profit de l’agriculture congolaise. Le ministre a cité en exemple le Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (PDARP) ayant bénéficié dans son exécution de l’appui de la Banque mondiale.
Au cours des échanges, le ministre Djombo a fait mention des problèmes des contreparties de l’Etat qui entravent l’exécution des projets. A ce sujet, il a souligné que « le projet Cacao butte à cause de la part financière de l’Etat, pour permettre l’avancement du projet ». Hormis ce projet d’autres aussi sont confrontés à cette situation.
Face à cela, Henri Djombo a affirmé qu’il est prévu cette année une ligne budgétaire pour le financement des fonds de contreparties des projets. Toutefois, il a souhaité qu’au regard de la diminution des recettes de l’Etat, celle-ci doit être sous forme de prêt de cette institution à l’Etat congolais, afin de pallier le problème de contrepartie qui freine l’aboutissement des projets.
Organisé pour la première fois au Congo, le mois de l’agriculture est une initiative de la Banque Mondiale dans le but vise à inciter les congolais à s’intéresser au secteur agricole.