Le ministre en charge des sports Hugues Ngouélondé a indiqué le 10 février à Brazzaville, lors d’un point de presse, qu’il est opposé à un retour du Comex de la fédération congolaise de football (Fécofoot) tel qu’exigé par la FIFA dans son courriel annonçant la sanction du Congo le 6 février dernier. Il souhaite plutôt trouver un compromis avec la FIFA dans les plus brefs délais. Une option à l’opposé de la décision de la FIFA qui a soumis une batterie d’exigences pour la levée de la sanction contre le Congo.
« Nous trouverons certainement un compromis avec la FIFA mais nous n’accepterons aucune compromission. Le Congo est un pays souverain. Le football congolais appartient aux Congolais », a déclaré le ministre des Sports Hugues Ngouélondé.
En clair, la position du gouvernement, représenté par le ministre des sports, est formelle : il n’y aura pas de retour aux affaires pour Guy Blaise Mayolas et son équipe. Et Ngouélondé est prêt à faire une impasse sur le football en proposant à la FIFA, par la même occasion une sortie de crise avec les conditions du Congo, portées par sa personne : « Je vais entrer dans l’immédiat en contact avec la FIFA pour un compromis afin de trouver une solution à la crise qui oppose les acteurs du football congolais », a-t-il indiqué.
Concernant l’implication du ministère des sports, taxé par plusieurs observateurs d’être l’instigateur de la crise à la Fécofoot, Hugues Ngouélondé rejette en bloc l’entière responsabilité de cette crise sur le Comex dirigé par Jean Guy Blaise Mayolas : « J’ai reçu récemment le président de la Fécofoot Jean Guy Blaise Mayolas qui m’a interrogé sur un éventuel conflit entre lui et moi-même, ministre des Sports. En guise de réponse, je lui ai dit que le seul problème que je lui reproche c’est sa mauvaise gestion du football congolais et que toute cette crise est le ras-le-bol des dirigeants des clubs contre ladite gestion et le manque de résultats de nos clubs et nos équipes nationales « , a-t-il précisé.
Au regard de la sortie médiatique du ministre des sports, la sanction du Congo est loin d’être levée par la FIFA ; puisqu’en guise de recommandation l’instance faîtière du football mondial exige le rétablissement du Comex à son siège, la remise du centre technique d’Ignié, le renoncement à faire changer les signatures des comptes forward de la FIFA et d’autres bien de la Fécofoot actuellement sous contrôle de la Commission Ad-hoc. Des conditions qui ont été reçues comme une imposition pour Hugues Ngouélondélé qui continue à brandir une pseudo souveraineté inexistante du football congolais.