L’INRAP plaide pour son quitus à tout manuel pédagogique
Le directeur général de l’Institut national de recherche et d’action pédagogiques (INRAP), Augustin Nombo a indiqué à Brazzaville au cours d’un entretien à Vox que tous documents pédagogiques et didactiques devraient être validés par son établissement avant d’être mis sur le marché ou à la disposition des apprenants.
Augustin Nombo a souligné que les missions de son établissement étaient de vieller à la bonne exécution de tous les programmes scolaires sur toute l’entendue du territoire national.
Mais, les difficultés financières auxquelles fait face l’Institut national de recherche et d’action pédagogiques (INRAP) ne lui permettent pas d’assumer correctement ses missions. Ce qui fait que le marché est pris d’assaut par les éditeurs qui mettent à la disposition des élèves et étudiants des manuels pédagogiques qui échappent totalement à son contrôle.
Les vendeurs ambulants et les bouquinistes proposent aux élèves en classe d’examen et en classe intermédiaire des livres édités en majorité par ceux qui font fi de la compétence de l’INRAP, pourtant seul habilité à certifier des manuels pédagogiques au Congo.
Augustin Nombo s’acharne donc contre les documents scolaires vendus sur le marché et sans autorisation de l’INRAP. Car, pour lui, ils sont élaborés sans tenir compte des critères, des démarches, voire des normes en matière de conception des programmes pédagogiques.
« L’INRAP est au dessus des ministères et constituent une direction transversale qui conçoit les documents administratifs et pédagogiques pour plusieurs ministères comme entre autres celui du sport, de la défense, de l’éducation civique, de l’enseignement technique et général », précise Augustin Nombo.
Le directeur général de l’INRAP interpelle tous ceux qui mettent sur le marché le produit de leur intelligence de solliciter l’expertise de cet institut pédagogique avant leur publication.
L’un des bouquinistes au marché Total, Principe Nkouka fait savoir que ces brochures sont conçues par les professeurs congolais en rapport avec le programme d’enseignement.
Il explique que parmi les ouvrages qui sont sollicités par les apprenants en classe de troisième figurent « L’enfant intelligent ». Ceux-ci comportent plusieurs variétés non authentifiés par l’INRAP qui traitent des sujets déjà proposés au Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et les corrigés.
Enseignant au lycée, Charles Benamio fait savoir que les fascicules sont élaborés et rédigés par les professeurs assermentés qui font juste une compilation des sujets d’examen, des évaluations trimestrielles et annuelles. « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, car ce sont des sujets corrects, bien rédigés qui respectent le programme scolaire en vigueur en République du Congo », renchérit-t-il.
Pour réorganiser le secteur de la production et de vente des ouvrages au Congo, l’INRAP est actuellement à pied d’œuvre en vue de réinstaurer son autorité dans la production des documents pédagogiques et administratifs en proie à la cacophonie.