JEC entend restaurer le blason terni de la profession des journalistes
Le directeur exécutif de l’organisation non gouvernementale « Journalisme et éthique Congo » (JEC) a relevé le 2 mai à Brazzaville que cette structure s’assignait entre autres missions, de redorer le blason terni la profession journalistique, qui a perdu son essence.
Au cours d’une conférence de presse relative à la sortie officielle de l’ONG JEC, son directeur exécutif, a fait savoir que, « JEC est une organisation des journalistes et des médias, mûrie depuis plusieurs mois, est officiellement créée au début de cette année et dont les missions sont nobles et précises.
JEC est créée dans le but de promouvoir la pratique de qualité du journalisme au Congo et les principes d’éthique. Il s’agit de revenir aux fondamentaux du métier, en allant aux enquêtes, c’est-à-dire en reportage, en traitant dans l’équilibre les informations recueillies, puis en les diffusant en toute responsabilité.
« Le journaliste n’est pas un perroquet ou un personnage de théâtre, qui exécute le rôle qui lui est assigné. Non ! Le journaliste exerce son métier sans état d’âme, ni complaisance, en son âme et conscience, sauf si bien sûr il en a déjà monnayées », a- t-il fait savoir.
« L’organisation que nous lançons en ce jour va s’activer, à nous fédérer autour des pratiques, des valeurs et la pratique d’un journalisme de qualité, en promouvant les principes d’éthique et déontologie du métier, une collecte d’information obéissant à une démarche équilibrée et transparente. Une implication plus affirmée du personnel féminin dans les genres journalistiques comme l’investigation, un comportement plus honnête et responsable envers les sources d’information », a laissé entendre le directeur exécutif de JEC.
« Le journalisme est l’un des rares métiers au Congo où, comme on veut, les commerçants, les enseignants, les agriculteurs, les diplômés sans emploi, prestent aujourd’hui comme journalistes. Mais là n’est pas le problème pour une profession libérale comme la nôtre. C’est pourquoi les règles d’éthique et de déontologie doivent s’imposer à nous tous. Ce qui permettra de déceler parmi nous les moutons noirs ».
JEC se propose pour cela, de prendre les grandes initiatives pour former et renforcer les capacités des journalistes. Le besoin en effet à ce niveau est très important. Très peu de journalisme se forment où s’adaptent aux changements de du métier, nombreux sont déphasés et peu tiennent la corde.
Dans la production et le renouvellement des programmes les organes de presse n’investissent quasiment pas dans la formation des agents. Il s’agit là d’un défi que le Journalisme et éthique s’est donné, en souhaitant mobiliser toutes les ressources nécessaires, pour donner des formations de niveau aux jeunes qui arrivent dans le métier qui ont envie d’y faire rester et de faire carrière.
La façon de pratiquer la profession a changé, depuis quelques années, les approches des années 70, 80 et 90 ne peuvent plus faire recette aujourd’hui. Le métier migre vers le numérique et c’est la thématique choisie cette année par l’UNESCO à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, « Les médias à l’ère numérique ».
Depuis quelques années, un vrai mouvement s’opère du côté des médias numériques et des réseaux sociaux, les jeunes journalistes ont véritablement de l’emprise sur ces nouvelles technologies. Mais ils ne doivent pas oublier de lier l’éthique et la déontologie et la pratique quotidienne du métier avec les nouvelles technologies, a fait remarquer le directeur exécutif de JEC.
Les journalistes ne sont pas les bloggeurs, les lanceurs d’alerte même s’ils peuvent le faire, ils seront toujours en ce moment-là différencier les deux activités, a- t-il dit.
« Dans ses activités, JEC veut apporter les formations adéquates aux médias numériques qui obéissent à une écriture spécifique, afin que les médias sociaux congolais soignent davantage leur image, et soient référencés dans la plupart des moteurs de recherche », a- t-il argumenté.
« Notre organisation ne restera pas inactive face à toutes les réformes institutionnelles, pour faire évoluer les textes. Journalisme et éthique Congo se définit comme une force de propositions d’idées pour que la législation nationale prenne en compte de nombreuses questions laissées en suspens, tels que la dépénalisation, les délits par voies de presse, le financement de la presse, la prise en compte de la presse en ligne », a relevé notifié le directeur exécutif du JEC.
La défense et la protection des droits des journalistes constituent l’un des piliers que JEC entend plancher, en mettant au préalable l’action sur la formation des journalistes, l’appropriation de la législation régissant la profession de journalisme par les chevaliers de la plume et du micro.