Close

Juste Gavet soutient la lutte contre la corruption

Le Parti congolais du travail (PCT) et la majorité présidentielle, dirigés par Pierre Ngolo, ont annoncé une lutte accrue contre les pilleurs de l’Etat et la corruption. De son côté, le premier secrétaire de la Force montante congolaise (FMC), Juste Bernadin Gavet a apporté, dans un entretien avec Vox, son soutien à cette lutte.

Juste Gavet a indiqué qu’un front avait été ouvert contre les antivaleurs au sein de la FMC. « La corruption, la fraude, la concussion et le détournement des deniers publics constituent la trame globale  de notre action en 2018 avec les moyens humains et matériel qui sont mis à notre disposition », a-t-il affirmé.

Après l’annonce du président Denis Sassou N’Guesso, en décembre 2017, appelant la justice et les deux chambres du parlement à se saisir de la question de la corruption, plusieurs acteurs politiques tentent de jouer leur partition. Les jeunes du PCT soutiennent leur secrétaire général, Pierre Ngolo qui a annoncé la lutte contre les pilleurs de l’Etat.

Dans un communiqué le 1er juin, le Pôle de consensus de Sibiti, dirigé par Pierre Ngolo, avait, en effet, appelé la justice à se saisir du dossier anticorruption, afin de mettre la main sur tous ceux qui ont pillé l’économie nationale. Cette déclaration avait surpris le commun des Congolais qui ont toujours estimé que le pays était justement pillé par ceux qui le dirigent.

Juste Bernadin Gavet a rappelé dans son entretien avec Vox que la FMC avait mis en avant cette lutte. Il s’agit pour la jeunesse du PCT de mettre fin aux antivaleurs. La corruption est une gangrène qui mine sérieusement l’économie nationale et réduit les chances des jeunes de trouver un emploi après leurs études. Beaucoup de jeunes, a-t-il reconnu, manquent d’emploi et n’ont aucune perspective. « Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics, le problème reste permanent, car la jeunesse constitue la couche la plus importante de notre population. Chaque jour, il y a des jeunes qui se forment dans les universités et les écoles.  Aujourd’hui, il s’agit de créer les conditions pour résorber autant que possible le chômage des jeunes », poursuit le premier secrétaire de la FMC.

La corruption touche tous les secteurs de la vie nationale. De l’administration publique au secteur privé, en passant par la délivrance des diplômes et certificats des soins médicaux, tout le pays étouffe sous le poids de la corruption. En discussion avec les autorités, le Fonds monétaire international (FMI) avait enjoint le gouvernement à montrer carte blanche dans la lutte contre la corruption qui semble devenue un sport national.

Le fait que les dirigeants de la majorité présidentielle, notamment les jeunes, s’approchent de plus près du phénomène en tenant de l’éliminer, peut donner un nouveau souffle dans cette lutte. Le Congo s’est pourtant doté de tous les instruments nécessaires pour faire face à cette gangrène. Mais la volonté politique pour aller jusqu’au bout de la lutte manque. Certainement, à cause des ramifications que développe la corruption au sein même du système, car nombreux se sont enrichis en un clin d’œil, sous la barbe de la justice et de leurs responsables hiérarchiques.