La 6ème édition de la rentrée littéraire du Congo met l’accent sur l’encouragement à la lecture
L’organisateur de la Rentrée littéraire du Congo, l’écrivain Florent Sogni Zaou a indiqué le 24 août à Brazzaville que la rentrée littéraire du Congo RELICO venait d’initier une nouvelle méthode pour amener le public à aimer la lecture. Un auteur, un livre.
« La particularité à cette 6ème édition, c’est de présenter le livre et son auteur en même temps. Le livre lorsqu’il n’est pas connu, il n’est pas livre. Pour qu’il soit vivant, il faut que les gens le découvrent. Avec la RELICO, c’est une manière d’amener le livre vers le public et c’est ce que nous nous sommes donnés comme tâche, comme objectif. Au lieu de trois jours d’activités, c’est parti pour une seule journée.
Au total, 6 ouvrages ont été présentés à cette 6ème édition de la RELICO spéciale.
Avec une thématique variée à savoir l’amour dans toute sa diversité ; la mer évoquant un drame existentiel violence et destruction ; la guerre ; l’horreur ; la mort et bien d’autres encore, le recueil de poèmes intitulé ’’ Poésie congolaise ‘’ de Noël Kodia Ramata a été présenté par l’écrivain Fidèle Biakoro-Pambou Lenormeux. Une collecte de poèmes qui met en exergue le commentaire composé, le commentaire littéraire, et l’analyse littéraire selon les époques. Ramata qui sort des sentiers battus des anthologies traditionnelles s’en va mettre en lumière un échantillon de jeunes poètes, pénètre leur inspiration puis analyse quelques textes reflétant le lyrisme au sein de la nouvelle génération « la poésie congolaise a encore de beaux jours devant elle », dit-il. C’est dans ce même recueil que l’auteur évoque la muse des poètes nominés comme Alima Madina, Lys Kiyindou, Pierre Ntsémou, Richie Loemba, Sauve Gérard Ngoma-Malanda. Pour le collectif des écrivains ce manuel mériterait dans les années à venir, de figurer au programme scolaire des lycées à l’instar du ‘’Pleurer rire ‘’de Henri Lopès et » Chroniques congolaises ‘’de Jean Baptiste Taty Loutard.
‘’Les jeunes années d’un producteur ‘’sous-titré ‘’ La gomme, Le pouvoir, Enigmes et les genoux de la Grand-mère ‘’ d’Abdallah Denis Nguesso est une œuvre autobiographique de plus de 200 pages, présentée par l’écrivain Florent Sogni Zaou où l’auteur vous laisse découvrir les coulisses d’un palais présidentiel. Un parcours de l’enfance à l’âge adulte en passant par l’adolescence. Au cœur de son existence, deux femmes qui lui ont transmis des valeurs : sa maman et sa grand-mère. « Le visage est le miroir du cœur », écrit-il. De l’une il retiendra qu’il faut vivre pleinement sa vie sur terre ; de l’autre il gardera la phrase « Vis ton présent et laisse ton passé pour l’avenir ». Ce livre qui lève le voile sur les réalités de l’univers franco-africain et le monde de la production de la musique africaine en France a quelque chose d’inédit au Congo : un disque compact à la 4ème de couverture. « Mon livre c’est une thérapie mais j’ai élargi le champ de bataille pour que tout le monde se retrouve. Je dirais qu’en tant que producteur, j’ai aussi pensé qu’il était important de lier l’utile à l’agréable. Vous lirez, vous écouterez la musique. Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs ? », conclut Abdallah Denis Nguesso.
A cette édition spéciale de la RELICO qui n’a pas attendu le mois d’octobre pour se produire, le public a eu le privilège de découvrir la plume de Ferréol Gassakys dans son roman Paul Pascal Gassakys, mon père. Un ouvrage où l’enfant de la brousse s’élève dans l’effort par la méritocratie ; ‘’Les Stigmates’’ de Fidèle Biakoro-Pambou, Lenormeux est l’expression de la révolte contre une vie tumultueuse et intransigeante ; ‘’Gahi ou l’affaire autochtone’’ de Henri Djombo. Ce dernier met au centre de son œuvre, une histoire d’amour pour bannir les stéréotypes. C’est la liberté du choix du protagoniste. L’ouvrage intitulé Pouvoir-Tradition-Modernité L’école de Denis Sassou N’Guesso traduit le leadership d’un politique visionnaire.