La représentante résidente de la Banque mondiale pour la République du Congo, Korotoumou Ouattara a indiqué le 2 février à Brazzaville qu’il était essentiel que le Congo intègre des actions climatiques efficaces dans sa trajectoire de développement et mette l’accent sur l’agriculture pour assurer sa sécurité alimentaire et sa diversification économique.
« Il est essentiel que le Congo intègre des actions climatiques efficaces dans sa trajectoire de développement et mette l’accent sur l’agriculture pour assurer sa sécurité alimentaire et sa diversification économique », a dit Korotoumou Ouattara, lors de l’atelier de dissémination de la 9e édition du Rapport de suivi de la situation économique et financière de la République du Congo publiée par la Banque mondiale sous le thème : Impacts du changement climatique, adaptation et opportunités.
Pour la représentante résidente de la Banque mondiale, le Congo subit déjà les répercussions de la crise climatique. « Températures moyennes plus élevées, précipitations plus irrégulières, inondations plus fréquentes ou encore incidence accrue des maladies liées à la chaleur et des maladies infectieuses. Ces phénomènes entraînent une hausse des coûts des soins de santé, une baisse de la productivité du travail et une dégradation des terres arables », a indiqué Korotoumou Ouattara.
La représentante résidente de la Banque mondiale a souligné que dans le contexte de la flambée des prix des denrées alimentaires déclenchée par les perturbations des chaînes mondiales d’approvisionnement et exacerbée par la guerre en Ukraine, le gouvernement devra aussi s’attacher à protéger les plus vulnérables, tout en mettant en place des mesures visant à réduire progressivement la dépendance du pays à l’égard des importations de produits alimentaires.
« L’économie congolaise ne s’est pas encore remise des effets de la série de chocs concomitants qui ont débuté en 2014. Des actions stratégiques urgentes visant à stabiliser l’économie à court terme, combinées à des investissements pro-climats à long terme, peuvent aider à limiter les perturbations économiques causées par ces chocs », a affirmé de son côté Vincent Belinga, auteur principal du rapport.
Les représentants des missions diplomatiques et les chefs d’agence du système des Nations Unies, qui ont assisté à l’atelier, peuvent aussi se servir des résultats de ce rapport, pour affiner leurs actions de développement en faveur du Congo. Les recommandations contenues dans ce rapport, seront discutées avec les membres du gouvernement, a conclu Korotoumou Ouattara.
La 9e édition du Rapport de suivi de la situation économique et financière de la République du Congo couvre dans sa première partie les développements macroéconomiques de la période de 2021 et 2022, ainsi que les perspectives pour 2022-2024. Dans sa deuxième partie, il propose des possibilités de mesures d’adaptation au changement climatique, pour réussir la relance économique.