La chicha détruit silencieusement la jeunesse congolaise
La consommation du narguilé, autrement appelé chicha, a un impact négatif sur la santé des jeunes Congolais qui en consomment, fait savoir le Pr. Franck Okemba Okombi, médecin pneumologue au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville (CHU-B).
« La chicha a des effets multiples pour ceux qui en consomment et entraîne des maladies au niveau du système respiratoire et des maladies cardiovasculaires. Outre la dépendance, l’utilisation de cette substance toxique entraîne des infections dues à l’utilisation collective du tuyau par de nombreux consommateurs », indique le Pr. Franck Okemba Okombi.
Selon ce spécialiste, la consommation de ce stupéfiant peut nuire à la santé des jeunes Congolais, causant des bronchites et des maladies chroniques affectant le système nerveux, et conduit au dysfonctionnement cérébral.
S’agissant des motivations qui poussent les jeunes à consommer la chicha, l’étudiant Holmedo Pampa fait mention de la pression sociale. « L’addiction à la chicha en milieu juvénile résulte, entre autres, de la mauvaise compagnie et du manque d’ambition de la part des jeunes qui prennent les stupéfiants par enthousiasme. »
Les mineurs qui consomment de la chicha sont entraînés par le suivisme de leur entourage. « Les jeunes d’aujourd’hui veulent prouver à leurs amis qu’eux aussi peuvent consommer de la chicha, même si ce n’est pas ce qu’ils voulaient au départ. C’est la raison pour laquelle la chicha est utilisée par de nombreux jeunes Congolais », explique l’étudiant Ngolo Clevy.
Il est important de rappeler que la consommation de chicha est estimée à l’équivalent de fumer 30 à 40 cigarettes par séance, ce qui relève d’un véritable problème de santé, surtout pour les jeunes qui sont en pleine croissance.
