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La CIPRES décèle de profonds déséquilibres à la CNSS et la CRF

Le secrétaire général de la Conférence inter africaine de prévoyance sociale (CIPRES), Innocent Makoumbou a indiqué le 14 septembre à Brazzaville que la situation des pensions était caractérisée par un déséquilibre structurel existant tant au niveau de la Caisse nationale de sécurité  sociale (CNSS) qu’à la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF).

Au cours de la restitution de l’état des lieux de la Caisse nationale de sécurité  sociale (CNSS) et de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) fait par la Conférence  interafricaine de prévoyance sociale (CIPRES), Innocent Makoumbou a fait savoir que ces deux caisses ne disposaient pas d’une véritable autonomie de gestion administrative et financière. «Car les autorités publiques sont souvent impliquées dans la nomination des cadres de ces entreprises», a-t-il dit.

Innocent Makoumbou a révélé que la CRF connait un déficit structurel et conjoncturel profond dû aux ressources de cotisations sociales de régime qui n’arrivent plus à couvrir les dépenses de prestation, qui étaient financées en grande partie par l’Etat.

« Ce qui a occasionné la non prise en charge des nouveaux retraités de cet organisme de régime social,  dont  les dossiers sont encore au traitement depuis 2015 », a-t-il déploré.

Parmi les maux qui entravent la marche de la CRF, Innocent Makombou a souligné l’inconstance dans la perception des pensions de retraite, avec pourcorollaire l’accumulation de la dette sociale envers les assurés.

Pour remédier à cette situation, la CIPRES a préconisé de libérer les sommes retenus sur les bulletins des fonctionnaires lors des paiements des salaires, en procédant par des virements de ces soldes dans les comptes de la CRF.

La CIPRES a recommandé des procédures de traitement des dossiers des assurés qui excèdent plus de deux ans. Il a suggéré la modification des  dispositions légales en vigueur, l’effet de convier l’ensemble du traitement des dossiers aux organismes de régime social et d’autoriser le directeur général à signer lui seul les décisions d’attribution de pension.