La CNDH dénonce la vindicte populaire sur l’étendue du territoire national

La Rapporteuse de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Ngnia Ngama Moyen Nzaou a dénoncé le 29 avril à Brazzaville, la vindicte populaire de la population qui prend une ampleur inquiétante dans le pays.

La commission nationale des droits de l’homme exprime, par la présente déclaration, sa profonde indignation face à cette recrudescence de la vindicte populaire, d’une part et la pérennisation du phénomène « Bébés noirs et Kulunas », d’une part, sur l’étendue du territoire national, a relevé dans une déclaration la rapporteuse de la CNDH, Ngnia Ngama Moyen Nzaou .

La CNDH a condamné avec fermeté, les exécutions sommaires et le fait de se faire justice soi-même, qui constituent de violations flagrantes des droits de l’Homme et reprécisé que la justice est du seul ressort des institutions de la République habilitées.

Elle a salué la détermination du peuple congolais à soutenir la politique du Président de la République et les efforts du gouvernement dans la lutte acharnée contre le grand banditisme et la folie meurtrière des « Bébés noirs et Kulunas », la CNDH a exhorté les populations à se tourner vers l’Etat pour l’accomplissement de ses missions de police et de justice.

La CNDH a par ailleurs déploré la gravité du phénomène « Bébés noirs et Kulunas » qui endeuille fréquemment de nombreuses familles et traumatise les paisibles populations, en appuyant ardemment aux côtés du gouvernement et d’autres partenaires pour l’éradication totale de ce fléau.

Se référant à certains principes des droits de l’Homme, notamment les articles 8 et 3 de la Constitution de la République du Congo qui stipule que « la personne humaine est sacrée et que toute personne a droit à la vie.  Et tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne », Ngnia Ngama Moyen Nzaou a fait savoir que l’Etat a l’obligation de la respecter et la protéger.

La déclaration de la CNDH est consécutive aux faits commis la nuit du 19 au 20 avril deux présumés voleurs ont été brûlés vifs dans un des quartiers de Brazzaville, et le 21 avril dernier, un autre lynché à Kintélé. Et dans d’autres localités du pays.

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