La compétitivité du PAPN reste préoccupation pour l’économique nationale
Le directeur général du Port autonome de Pointe-Noire, Séraphin Bhalat a indiqué le 13 juin que le délai moyen de sortie d’un conteneur était passé de 26 jours au 31 décembre 2015 à 12 jours au 31 décembre 2018.
« La compétitivité du Port de Pointe-Noire est une question préoccupante pour l’activité économique nationale. Compte tenu de la position géographique du Congo, pays de transit, cet enjeu de compétitivité devient sous régional », a précisé Séraphin Bhalat, lors de la réunion du comité de pilotage.
« Par ailleurs, avec la mise en vigueur de la zone de libre échange continentale africaine (ZLEC) qui implique la libre circulation des biens, le Port de Pointe-Noire se doit d’être à la hauteur de ce défi, notamment en offrant les meilleurs conditions de coûts et de délais de passage portuaire pour prendre sa place dans ce système africain de logistique intégré. Le port doit être à la hauteur car l’enjeu vaut la chandelle », a-t-il ajouté.
Dans cet élan, l’autorité portuaire avec l’aide des partenaires au développement et partenariat public-privé, a mis en place le plan d’urgence visant la modernisation des infrastructures portuaires avec, à la clé, l’amélioration de la capacité d’accueil des navires.
Pour relever le premier enjeu de ce défi qui exige des infrastructures, grâce aux mécanismes de financement variés, le port est en chantier avec notamment les travaux de modernisation du quai D, les travaux du quai de batelage et le quai multifonction dont le terme est prévu pour le mois de juillet.
« L’autre défi qui devient impérieux à relever, c’est l’organisation du passage portuaire dont les dysfonctionnements encore visibles impactent les coûts et délais, notamment en absorbant tous les gains réalisés au niveau des quais », a ajouté Séraphin Bhalat.
Pour lui, les actions tous azimuts ont déjà un impact sur le passage portuaire, car le temps de livraison des marchandises qui mesure le délai de sortie physique de la marchandise est passé de 72 heures environ au 31 décembre 2017 à 22 heures au 31 décembre 2018. Quant au délai moyen de sortie d’un conteneur, il est passé de 26 au 31 décembre 2015 à 12 jours au 31 décembre 2018.
La réduction des délais et la suppression des contrôles intempestifs le long de sortie physique de la marchandise ont permis d’éliminer les coûts induits.
Le port doit ces performances à l’engagement collectif de la communauté portuaire et aussi grâce à l’appui des partenaires.
« La route reste longue certes, mais dès lors que nous en connaissons les détours, nous ne serons pas perdus dans ces méandres », a conclu Séraphin Bhalat.