La conférence » Femmes et culture « , coanimée le 12 mars à Brazzaville par Bill Kouelany et Sylvie Duclos-Pomos, deux promotrices culturelles, a épinglé les difficultés rencontrées par les artistes femmes dans l’exercice de leur art. Cette conférence, ayant offert une tribune aux femmes artistes a été initiée par l’ambassade de France au Congo, en partenariat avec l’Union Européenne (UE) et l’Institut français du Congo (IFC).
Bill Kouelany et Sylvie Duclos-Pomos respectivement fondatrice des ateliers Sahm, ateliers d’art contemporain et directrice du festival Mantsina sur scène, un festival international de théâtre, ont coanimé la conférence « Femmes et culture » où elles ont partager leurs expériences, notamment leur capacité à braver les difficultés et les inégalités du genre pour s’imposer dans leur domaines artistiques. « malgré les avancées de la culture, les femmes artistes et intellectuelles congolaises se heurtent encore à plusieurs obstacles. La tradition patriarcale reste forte et freine parfois leur pleine participation à la vie culturelle. Les inégalités économiques constituent également un frein majeur ; le manque de soutien financier et institutionnel empêche de nombreuses femmes talentueuses d’éclore et de vivre de leur art. C’est très difficile de s’affirmer en tant qu’artiste », a déclaré Bill Kouelany.
Sylvie Duclos-Pomos a, pour sa part, évoqué les entraves et les tabous sociaux auxquels les femmes artistes sont confrontées. « la censure sociale et le poids des normes rendent difficile l’expression des femmes sur certains sujets jugés tabous, comme la sexualité, le pouvoir ou les violences faites aux femmes. Celles qui osent briser ces barrières s’exposent souvent à des critiques et à des pressions voire même à des menaces. C’est la société parfois qui rend notre profession difficile », a-t-elle précisé.
La conférence sur la place des femmes dans la culture et la lutte contre les inégalités de genres dans ce domaine, s’est inscrite dans le cadre des activités organisées, en différé par l’institut français du Congo, en marge de la journée internationale des droits de la femmes le 8 mars.