Les exigences de l’urbanisation ont fait que la plupart des habitations qui avaient des arbres, soient actuellement confrontées au déboisement. Ce qui fait que « Brazza la verte » est en voie de perdre sa verdure, faute de culture du planting d’arbres.
La lutte contre le déboisement pour favoriser un environnement sain, constitue à n’en point douter, l’une thématique qui préoccupe les brazzavillois soucieux de la dégradation des sols et des forets qui pourtant servent à la régulation du climat. Face à la triste réalité où bon nombre de ménages ont perdu les habitudes de planter un arbre dans leurs parcelles ; un geste qui contribue à lutter contre le réchauffement climatique.
La lutte contre le déboisement, une thématique au cœur des enjeux du développement durable prôné par les acteurs forestiers tout comme les gouvernants. A Brazzaville, sur certaines artères principales jonchent encore des arbres qui offrent une belle verdure et un ombrage pour des populations surtout quand on a parcouru une longue distance à pied. A l’instar de l’avenue de France à Poto-Poto, 3ème arrondissement de Brazzaville, où certains citoyens trouvent encore tout l’intérêt du planting d’arbre.
Ernest Bimoko,un habitant rencontré sur l’avenue de France, à Poto-poto affirme que l’arbre est important et contribue à la survie de l’homme. « J’ai parcouru une très longue distance sous le soleil, c’est ici sur, l’avenue de France que j’ai trouvé des arbres qui me servent d’ombre. Je me sens bien et apaisé ».
« L’arbre revêt un intérêt particulier, il nous procure de l’air et l’ombre. Je suis contre les parcelles où il n’y a aucun arbre planté, parce que l’arbre dans une parcelle favorise le bien vivre », déclare Anaïs Ngoma.
« C’est le seul endroit où l’on peut respirer de l’air pur, c’est reposant et on ne se fatigue pas de marcher sous l’ombre », souligne Jean Didier un autre habitant de Poto-Poto.
De son côté,Acosta Tsimba explique que « Les gens abattent les arbres pour des raisons financières. Tout le monde ne peut pas s’acheter une bouteille de gaz, alors pour la cuisson, ils sont obligés d’abattre les arbres pour le bois de chauffe »
« Il ne s’agit pas ici de juger, mais de trouver des solutions pour protéger l’environnement et préserver la nature car elle nous protège », poursuivit-il.
Par ailleurs, il est désormais difficile de trouver au centre-ville tout comme dans les ménages dans certains quartiers périphériques une parcelle avec un arbre excepté quelques familles qui incarnent encore cette culture. Ainsi l’une des principales causes de la coupe de bois est la faible disponibilité de l’électricité dans le pays et aussi le pouvoir d’achat qui ne s’y prête. Car les populations vivant les quartiers précaires n’ont d’autres solutions, pour la cuisson de leurs aliments, que d’utiliser le bois.
Une fois bien protégés, les arbres et forêts devraient contribuer à la régulation du climat et atténuer les effets dus aux changements climatiques.