Le président du parti social-démocrate congolais (PSDC), Clément Mierassa a indiqué que la débâcle des partis de l’opposition qui ont participé aux élections sénatoriales du 20 août, était prévisible parce que le parti Congolais du travail (PCT) et ses alliés avaient la majorité des conseillers sur tout le territoire national.
« Les dés étaient pipés d’avance. Depuis les élections locales, sur 1154 Conseillers municipaux et départementaux, le Parti congolais du travail (PCT) a obtenu 557. À ce chiffre, s’ajoutent ceux des autres partis de la majorité présidentielle qui ont obtenu un total de 711 conseillers. L’opposition pour sa part n’a eu que 137 conseillers municipaux et départementaux. Dans ces conditions aucun candidat de l’opposition ne pouvait être élu », souligne Clément Mierassa, lors d’un entretien avec Vox.
Pour Clément Mierassa, si un candidat de l’opposition venait à être élu, il devrait y avoir un deal entre le PCT et l’opposition. « La situation dans laquelle s’est retrouvée l’opposition a été voulue par le PCT. Les élections sénatoriales ont été un coup d’État électoral. Elles se sont déroulées dans le mépris des lois de la République parce que ceux qui les ont organisées ne sont pas en conformité constitutionnelle », poursuit Clément Mierassa.
De son côté, le président du parti Les souverainistes, Dave Mafoula, lors de sa conférence de presse, du 2 septembre, a souligné que les sénatoriales étaient un recul démocratique du Congo. « Quand un parti au pouvoir s’octroie près de la totalité des sièges au sein d’une institution parlementaire comme le Sénat, une institution où est censée régner la sagesse, cela signifie fermeture du débat, donc progrès qui en découle », a-t-il fait savoir.
Lors des élections sénatoriales du 20 août, les partis de l’opposition, sur 72 sénateurs n’ont obtenu que 3.