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La force publique votera désormais par anticipation   

Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation,  Raymond Zéphirin Mboulou a garanti le 13 août  que le vote par anticipation se passera en toute transparence. La Commission électorale nationale indépendante (CNEI) et  les autorités administratives  devront se mettre à la tâche pour  établir les  listes électorales spéciales.

« Les listes électorales spéciales des  militaires, gendarmes et  policiers seront établies par les autorités de chaque communauté urbaine, communauté rurale, district, arrondissement et commune sans arrondissement, ou de chaque mission diplomatique à l’étranger », a révélé Raymond Zéphirin Mboulou, au cours de la séance plénière qui a examiné et adoption du rapport n° 060 de la Commission Affaires juridiques et administratives relatif au projet de loi modifiant  et complétant la certaines dispositions de la loi électorale.

Le ministre a expliqué que les militaires, gendarmes et policiers seront inscrits sur les listes électorales spéciales en  considération de leur domicile, résidence ou caserne à laquelle ils appartiennent.

«  Le vote ne se fera pas dans les casernes », a-t-il fait savoir,  précisant que l’exécutif, l’administration  ou la  CNEI  regroupant  en son sein  les  partis de l’opposition, les partis du Centre et les partis de la majorité présidentielle et l’administration qui incarnent la partie civile, qui déterminera les lieux où seront installés les bureaux de vote  dans les écoles.  Il  a insisté qu’il n’y aura pas de militaire comme président de bureau,  et que chaque candidat aura ses délégués dans le bureau de vote comme d’habitude. « Rien ne changera. C’est le même système », a-t-il  confirmé.

Evoquant  les raisons qui justifient  le vote par anticipation, comme une pratique courante à travers le monde,  Raymond Zéphirin Mboulou  a rappelé que le gouvernement ne voulait  plus vivre les incidents enregistrées  en 2017 à Pointe Noire, Brazzaville, Kéllé, Liranga, un peu partout dans le pays. « Nous pensons que la Force publique doit être impliquée dans la sécurisation de notre pays.  C’est l’objet de ce projet de loi », a-t-il appuyé.

Le Sénateur Théophile Adoua qui a apprécié l’initiative a renchéri que la Force publique devrait exercer comme les autres citoyens, leur droit de vote, et  s’acquitter de leurs obligations professionnelles  en  assurant la sécurité, le jour du scrutin.