La majorité parlementaire organise sa propre auto-critique
Le président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, Jean Jaurès Ondele a indiqué le 20 février à Brazzaville que les journées parlementaires sur les anti-valeurs étaient un rendez-vous du donner et du recevoir pour réfléchir, analyser et proposer les remèdes et pistes de solutions aux comportements et pratiques antinomiques à la règle sociale.
« Puisse ces journées nous replacer dans notre statut constitutionnel d’interface politiques ente le peuple et les pouvoirs publics et nous aider à tracer le nouveau chemin vers la revalorisation et la reconquête de toutes nos valeurs morales, politiques, sociales, culturelles et civiques », a souligné Jean Jaurès Ondélé à l’ouverture des journées parlementaires.
Alain Moka, député d’Impfondo a fait savoir que l’impunité s’arrêtera quand l’exécutif commencera à respecter la loi. « Tant qu’il y aura dans la société des ministres qui construisent des maisons à étages, six mois seulement après leur nomination au gouvernement, le peuple ne changera jamais. Le changement devra commencer par le haut et la bas suivra », a-t-il dénoncé.
Les différents conférenciers ont décrit le concept d’anti-valeurs et ont soutenu qu’il a existé depuis la colonisation. C’est le cas du professeur Yvon Norbert Gambeg, historien et membre du Parti congolais du travail (PCT) qui a notifié que les lois qui combattent les anti-valeurs existaient bien. Il ne revenait qu’aux différentes autorités de la respecter pour que ces comportements disparaissent dans la société. « Les parlementaires doivent savoir que faire des dons en période de campagne électorale n’est autre qu’un acte de corruption condamné par la loi », a-t-il dit.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat a expliqué que l’ambition du groupe parlementaire était d’analyser et de tenter de scruter les voies et moyens susceptibles d’éradiquer le fléau d’anti-valeurs qui atteint toutes les couches sociales. « Il est si profond que les valeurs humaines, ancestrales, morales d’honnêteté, de justice, de loyauté de pudeur, d’équité n’existent plus », a-t-il conclu.