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La Mobilisation des recettes financières constitue une priorité impérative

La Mobilisation des recettes financières constitue une priorité impérative

Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a souligné, lors du premier conseil des ministres de l’année 2025, l’importance cruciale de faire de la mobilisation des recettes financières une priorité nationale. Cette directive vise à renforcer les capacités du trésor public et à garantir une gestion transparente des ressources, tout en luttant contre les pratiques néfastes qui entravent le bon fonctionnement des institutions.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, il est essentiel d’éliminer toutes les formes de dispersion, d’évasion fiscale et de détournement de fonds au sein des services chargés de la collecte des recettes. Ces problèmes nuisent non seulement à l’efficacité du système fiscal, mais sapent également la confiance du public dans les institutions gouvernementales. Ainsi, il est impératif d’éradiquer les comportements déviants qui compromettent la gestion des finances publiques. La préservation de l’intégrité des recettes et l’application stricte des réglementations en vigueur sont fondamentales pour restaurer cette confiance.

Une réforme fiscale ambitieuse est attendue pour maximiser les revenus stratégiques. Cette réforme doit inclure l’instauration de procédures plus efficaces que celles actuellement en place. En effet, une certaine opinion publique s’oppose à ces changements, arguant que des textes bien élaborés existent déjà et qu’il suffit de veiller à leur application rigoureuse. Ces voix soutiennent que le respect des règles fiscales en vigueur pourrait suffire à améliorer la situation sans nécessiter de nouvelles réformes.

Cependant, pour que cette mobilisation des ressources soit réellement efficace, il est impératif d’appliquer avec fermeté les lois contre les malversations. Le contrôle et l’inspection d’État doivent être revitalisés pour garantir une surveillance efficace des finances publiques. Les autorités doivent être tenues responsables de leurs actes et ne pas bénéficier d’exemptions qui pourraient favoriser la corruption ou le détournement de fonds. Le retour à une rigueur dans l’application des lois est essentiel pour dissuader toute forme de fraude.

Une attention particulière doit également être portée à l’exploitation des ressources naturelles du pays, telles que le bois, le gaz et le pétrole. Il est crucial que ces ressources soient correctement déclarées et que les revenus générés soient reversés au trésor public selon les règles établies. La transparence dans la gestion de ces ressources est non seulement un impératif économique, mais aussi un gage de justice sociale. Des mesures doivent être mises en place pour fermer les comptes illégaux et régulariser toute situation non conforme qui pourrait échapper au contrôle des pouvoirs publics.

En outre, il est nécessaire de moderniser le système de paiement au sein des institutions nationales. Actuellement, le paiement en numéraire prédomine encore dans certaines administrations, ce qui favorise l’opacité et les abus. Il serait judicieux de remplacer cette méthode archaïque par des virements bancaires accompagnés de bulletins de paie formels. Une telle transition vers un système transparent renforcerait la confiance dans la gestion des salaires des agents publics et contribuerait à une meilleure traçabilité des dépenses.

La nécessité d’un État congolais moderne et transparent ne peut être sous-estimée. Plus l’État adoptera un fonctionnement clair et équitable, plus il sera en mesure de renforcer sa crédibilité auprès du peuple. Cela passe par une volonté politique affirmée d’implémenter ces réformes nécessaires pour assurer un fonctionnement efficace et juste du pays.

En somme, la mobilisation des recettes financières doit devenir une priorité absolue pour le gouvernement congolais. Les défis sont nombreux, mais avec une stratégie claire et une détermination sans faille, il est possible d’éradiquer les pratiques néfastes qui entravent le développement économique du pays. La mise en œuvre d’une réforme fiscale robuste, accompagnée d’un renforcement du contrôle fiscal et d’une modernisation du système de paiement, pourrait transformer le paysage financier congolais. Cela permettrait non seulement d’accroître les ressources disponibles pour le développement national, mais aussi de restaurer la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants. Une telle dynamique pourrait ouvrir la voie à un avenir plus prospère pour tous les Congolais.