La nation a rendu un dernier hommage à Nganga Edo

Le ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo a indiqué le 22 juillet à Brazzaville que les chefs-d’œuvre d’Edouard Nganga, dit  » Nganga Edo » constituaient une part importante du rayonnement de la rumba, et partant de la culture des deux Congo. Il a ainsi demandé aux sociétaires de l’orchestre Les Bantu de la capitale d’être continuateurs de cette œuvre.

L’hommage officiel rendu à Edo Nganga au Palais des Congrès avant sa mise en terre s’est déroulé devant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, plusieurs autres ministres, l’Ambassadeur de France au Congo François Barateau, le ministre de la Culture et des Arts de la République démocratique du Congo Jean-Marie Lukundji les artistes musiciens des deux Congo et sa famille biologique.

Auteur compositeur, chanteur ténor et arrangeur, Edo Nganga qui reposera désormais au cimetière du centre-ville de Brazzaville, a été un des pionniers de la rumba congolaise, et partant de la musique moderne des deux Congo. Il est cofondateur de l’orchestre Atomic Jazz, devenu ensuite Négro Jazz en 1954, des Bantou de la Capitale de Brazzaville en 1959 et de l’OK Jazz de Kinshasa.

En dépit de la tristesse, ses collègues des Bantu de la Capitale, souhaitent être les continuateurs de son œuvre.

« Edo Nganga est parti et laisse un groupe et des chefs-œuvre. Nous sommes certes tristes mais c’est notre devoir de continuer à perpétrer sa mémoire à travers nos prestations. Nous avons pour cela besoin de tout le monde : le gouvernement, les mécènes et les fanatiques », a expliqué Rikky Siméon, un des percussionnistes de cet orchestre.

Appelé patriarche de la rumba, Edo Nganga laisse un répertoire de plus de 200 chansons comme « Mabé ndé kolimwa », « Zozo kobanga té » mais surtout « Aimé wa bolingo », une chanson culte qu’il avait composée en hommage à sa mère Véronique dont il fut fils unique.

Décoré Commandeur dans l’ordre du mérite congolais le 15 août 2019 par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, Edo Nganga, s’en est allé après 67 années de vie musicale.

Né le 27 octobre 1933 à Léopoldville, actuel Kinshasa, il a quitté la terre des hommes le 7 juin à Brazzaville, en laissant une veuve et plusieurs enfants sur les deux rives du fleuve Congo.

Quitter la version mobile