Le directeur de cabinet de la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs a indiqué le 24 décembre à Brazzaville que l’apprentissage des langues africaines était d’un intérêt capital pour constituer le socle de l’unité africaine. D’où la nécessité de valorisation de la langue locale.
« Le choc culturel avec l’occident a eu un impact sur le plan socioéconomique et culturel jusqu’à influencer la sécurité alimentaire. Chacun devrait être un ambassadeur, un lanceur d’alerte, pour que nos langues qui tendent à disparaître refassent surface et revivent ». a révélé le directeur de cabinet de la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, Lis Pascal Moussodji à la célébration de l’édition 2023 de la Semaine des langues africaines.
Il s’avère urgent de commencer par promouvoir les langues locales. « C’est dans nos valeurs culturelles que nous devons puiser les ressources naturelles pour notre développement », a renchéri Lis Pascal Moussodji, en reprenant les termes du président de la République, Denis Sassou N’guesso qui appuient ce retour aux sources.
Le directeur de cabinet a décrié la tendance actuelle observée dans les établissements scolaires privés, laquelle met au premier plan l’apprentissage des langues étrangères à l’instar de l’anglais et le chinois. Ce, depuis l’école primaire. Cette pratique selon lui, devrait s’appliquer en valorisant nos langues africaines pour prôner l’intérêt de l’unité du continent noire afin de vivre l’Afrique de nos rêves.
C’est d’ailleurs l’apanage de l’Académie africaines des langues (ACALAN) créée en 2001, chargée de développer et de promouvoir les langues africaines afin qu’elles puissent être utilisées dans les domaines de la société.
Abordant dans le même sens, le directeur général du livre et de la lecture publique, Bellarmin Etienne Iloki a fait savoir qu’au Congo, pour favoriser le travail en synergie, l’Université Marien Ngouabi a mis sur pied, un Centre de Recherches en linguistique et langues orales (CERELLO). Ce centre regroupe en son sein 5 parcours-types.
Cette activité s’est tenue en présence des étudiants de l’Université Marien Ngouabi concernés par les questions de langue, notamment ceux qui ont pour option, les langues et civilisations africaines (LCA).