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La parité reste encore au stade embryonnaire

La journée internationale de la femme au Congo ne devrait pas se limiter à une simple commémoration à travers des activités prévues tout le long du mois de mars. Les femmes congolaises devraient œuvrer sans relâche pour que les prescriptions de la Constitution sur la parité soient effectives dans les sphères de prise de décision. 

Force est de constater que depuis l’officialisation de la journée internationale des droits des femmes en 1977 par les Nations Unies, le Congo peine à respecter le quota réservé aux femmes, par exemple, lors des échéances électorales.

Le mois de mars reste un moment solennel où les femmes arborent les pagnes estampillés 8 mars. Animées d’un seul idéal, elles sortent de leur chrysalide pour se régaler sans répit oubliant l’essentiel. Elles devraient en principe parler sans ambages de toutes les questions qui enfreignent à leur émergence à laquelle, elles peinent à s’affirmer.

Les femmes devraient se servir de cette journée pour faire le point sur les avancées d’un processus qui mérite d’être aiguisé. Elles devraient fédérer leurs énergies et les mettre à profit en vue de revendiquer leurs droits violés par le sexe opposé.

Se faire une place au soleil est un chemin ardu, parsemé d’embûches, que la femme congolaise est appelée à affronter pour franchir la barrière. Y arriver nécessite de s’armer de courage, d’abnégation en vue de se frayer un passage dans le cercle fermé où les hommes règnent en maître en imposant leur loi.

Dans ce monde à prédominance masculine, la femme ne se contente que de sa posture de second plan, où elle est marginalisée et écartée des instances de prise de décisions. Même associée, elle brille par l’inertie, incapable de prendre la moindre initiative.

Pourtant les prescrits légaux relatifs à l’égalité de sexe devraient être respectés tel que le stipule la Constitution. Mais ces derniers peinent à se concrétiser, faute de volonté des hommes qui restent  égocentriques, dans la mesure où aucune institution du pays n’est dirigée par une femme. Certaines d’entre elles rechignent d’accorder au genre féminin, des  postes qualifiés de souverainetés.

Face à ce triste constat, les femmes devraient sortir de leur sommeil dogmatique pour monter au créneau, que de croiser les bras à attendre que tout lui soit servi sur un plateau d’argent.

En dépit de quelques avancées, beaucoup reste encore à faire pour que la parité au Congo franchisse l’étape d’un leurre.