La police empêche les journalistes de Vox et de Drtv de travailler

Des éléments de la police ont empêché, le 16 juillet à Brazzaville les équipes de Vox TV et de DRTV de couvrir la grogne des agents licenciés de la Société de transport public urbain (STPU) en leur demandant d’effacer les images qu’ils venaient de réaliser.

« Nous avons fini de faire les vues. Des éléments de la police sont venus à bord de leur véhicule et nous ont encerclés. Ils ont essayé d’embarquer le journaliste de Vox qui leur a résisté. Puis, ils ont voulu ravir nos cameras. Finalement, un lieutenant nous a demandé d’effacer les images déjà prises », raconte le cameraman de Vox, de retour à la station.

Une mésaventure que l’agent de Vox raconte avec peine, ne se justifiant pas pourquoi les agents de l’ordre, certainement venus pour encadrer le mouvement des ex-travailleurs de la STPU, afin d’éviter tout débordement, ne sont pas contentés de faire leur travail, plutôt que s’en prendre à un autre corps de métier qui, comme eux, faisait également son travail. Cette attitude des éléments de la police d’empêcher les équipes des journalistes d’exercer librement leur profession n’honore pas cette institution dont la mission est de garantir la sécurité des personne et des biens.

Les journalistes, mandatés par leurs rédactions ont la mission de recueillir, de traiter et de diffuser des informations de le terrain, au lieu d’ergoter et de spéculer sur des faits, pris parfois sur les réseaux sociaux. Ce travail des journalistes ne constitue aucunement une menace pour la sécurité du pays que les policiers sont sensés garantir.

La mission de la presse est de réaliser des reportages sur le terrain. La police devrait assurer ses missions de sécurité dans les zones reconnues comme dangereuses où les malfrats et les bébés noirs sévissent en toute impunité.

La Direction Générale de Vox s’est dit vivement choquée et extrêmement préoccupée par cet incident, se félicitant par ailleurs qu’aucun membre de l’équipe de reportage n’ait été physiquement agressé. Elle a exhorté le journaliste et son cameraman à faire loyalement leur travail, en essayant de reconstituer les faits de terrain. Actuellement, les télévisions sont équipées de logiciels de récupération d’images pouvant les permettre d’aller au bout de leur travail.

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