La police traque les vendeurs de sachets
Les agents de la police nationale sont à pied d’œuvre depuis le début du mois d’avril contre les commerçants qui vont à l’encontre de la mesure interdisant la vente et l’utilisation des sacs en plastique sur l’ensemble du territoire congolais. Plus d’une centaine de commerçants ont été appréhendés dans les différents marchés de la capitale.
C’était une véritable surprise pour les utilisateurs des sacs en plastiques qui ne s’attendaient pas à la descente de la police dans les marchés. Des centaines des commerçants utilisant les sachets ont été appréhendés et emmenés dans des bus entiers vers des commissariats de police, où il fallait payer une amende de 24.000 francs CFA avant d’être libéré.
La vente des sachets non biodégradable, pourtant défendue, a malheureusement refait surface sur les marchés de Brazzaville où les vendeurs ambulants de l’eau ont recommencé à les utiliser pour emballer ce liquide vital ce, au vu et au su des citoyens.
Après avoir obtempéré à la mesure de vente des sachets, dès sa publication, les commerçants ont profité du relâchement des services de contrôle pour reprendre à user des emballages en sachets qui constituent un danger pour l’environnement, à cause de ces effets nocifs.
Ainsi, le business de sachets est devenu une opportunité pour les commerçants d’empocher de l’argent, en écoulant en catimini ces emballages interdits sous l’appellation codée en langue locale « niaou », autrement dit le « Chat ».
Les utilisateurs de ces emballages à leur tour, qui ont agi avec prudence et dextérité depuis la promulgation du décret interdisant la vente des sachets au Congo en 2011, se sont laissés emporter par la situation fructueuse du marché de sachets, qualifié de porteur, pour inonder le marché.
La décision interdisant la vente de sachets allait tant soit peu protéger l’environnement contre un élément nuisible. Mais celle-ci a été sapée par les commençants à l’afflux du gain facile. Cette attitude corrobore avec force à l’adage selon lequel, « chassez le naturel, il revient au gallot ».
Face à l’incivisme d’une catégorie de citoyens qui ont repris avec l’utilisation de sachets pour emballer les produits, qui plus es dans les artères principales de Brazzaville a forcé la police à mener cette opération de rafle. Celle-ci a pour mission la traque de tous ceux qui vendent des sachets dans la ville capitale.
Cette opération a déjà été menée aussi dans la ville de Nkayi, dans le département de la Bouénza.
Ces mesures draconiennes envers les commerçants malhonnêtes corroborent à juste titre l’assertion selon laquelle « nul n’est au dessus de la loi ».