La population confrontée à la pénurie récurrente de l’eau à Brazzaville
La plupart des quartiers sud de Brazzaville n’ont plus accès à l’eau potable depuis plusieurs jours. Pour s’approvisionner en ce liquide vital, et d’autres besoins la population est obligée de recourir au forage, ou se rendre fleuve et les rivières Djoué, la Tsième, Djiri et biens d’autres sources, qui font l’objet de sollicitation par la population à la recherche de l’eau.
Le cycle de fourniture en eau potable est en proie depuis plusieurs jours à une pénurie. Aucun quartier de la capitale congolaise n’est épargné par la carence en eau potable. Ce qui contraint les habitants des quartiers de Brazzaville affluent devant les forages pour s’approvisionner en eau potable. Et d’autres par contre optent, pour les besoins physiologiques vers le fleuve Congo, et ses affluents.
Une habitante de Bacongo, 2ème arrondissement de Brazzaville , Nathalie Diabakana Malonga , déplore le fait que c’est depuis deux semaines, que l’eau ne coule pas. « L’eau c’est la vie, mais malheureusement nous sommes obligés de déambuler à la recherche de l’eau ».
Hormis les quartiers sud de Brazzaville, certaines zones de la partie nord du pays n’échappent pas non plus au manque d’eau. A l’instar des quartiers Le Bled, Nkombo, Lycée Thomas Sankara, Massengo, qui accusent près deux mois dans certains endroits voire trois mois sans la moindre goutte d’eau potable coule des robinets de LCDE.
La carence en eau est un contraste pour le pays, qui dispose d’un réseau hydrographique dense.
Garantir à tous un « accès équitable » à l’eau est l’un des dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) définis en 2015 par l’ONU pour venir à bout de l’extrême pauvreté, des inégalités et lutter contre le dérèglement climatique. Mais, pour l’atteindre à l’horizon 2030, il faudrait multiplier par douze le taux actuel de progrès en matière d’eau potable, avaient alerté l’OMS et l’UNICEF lors du Forum mondial de l’eau, qui s’est tenu à Dakar en mars 2022.